La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo, Bintou Keita, s’est exprimée, mercredi 7 juillet 2021, devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies sur la situation en RDC.
Dans son intervention, la cheffe de la MONUSCO a appelé à un consensus sur la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la réforme de la loi sur cette institution, malgré sa promulgation, le 3 juillet, par le chef de l’État, Félix Tshisekedi.
« Je ne saurais suffisamment insisté sur l’importance de veiller à ce que les élections de 2023 se tiennent dans le délai constitutionnel. Il est essentiel, en effet, en particulier, qu’un consensus national soit trouvé pour les nominations des responsables de la CENI puis sur la réforme de la loi électorale. J’encourage les responsables des institutions, formations politiques et société civile concernés à travailler ensemble pour rassurer le pays sur l’organisation crédible et indépendante du processus électoral de 2023… », a déclaré Bintou Keita devant le Conseil de sécurité.
La patronne de la MONUSCO a aussi exprimé son inquiétude au sujet du débat « clivant » sur la nationalité en RDC.
« Je souligne également la nécessité d’organiser des élections inclusives et apaisées, en prenant garde aux conséquences potentiellement dangereuses d’un débat clivant sur la nationalité », a indiqué Bintou Keita.
Il sied de rappeler que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a promulgué, depuis le 3 juillet, la loi sur la CENI. Et au sujet de la proposition de loi sur la Congolité initiée par l’ex-candidat à la présidentielle de 2018, Noël Tshiani, un député a décidé de l’endosser à l’Assemblée nationale. L’élu de la Funa, Nsingi Pululu, devrait la déposer ce jeudi 8 juillet au bureau de la chambre basse du Parlement. Cette proposition de loi verrouille l’accès à la magistrature suprême qu’aux seuls candidats congolais dont les deux parents sont originaires de la République démocratique du Congo.
Jaël Moloway