Le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a, au cours d’une interview accordée depuis Goma ce 1er juillet 2021, abordé la question liée au dossier des 500 Jeeps commandées pour les députés nationaux.
Selon le chef de l’État, cette affaire n’est nullement une corruption. Il a précisé que ces véhicules seront payés aux frais des députés nationaux.
« L’Assemblée nationale et son bureau ont tout à fait le droit de prendre langue avec les opérateurs économiques, les vendeurs d’automobiles pour voir comment, ensemble, ils peuvent faire le montage financier qu’il faut afin de fournir ces véhicules. Ce que j’avais fait moi, c’était de dire oui je suis d’accord avec vous pour optimiser l’environnement », a dit Félix Tshisekedi devant la presse.
Le président de la République estime que le tollé suscité autour de ce dossier était de nature à étouffer l’autre dossier lié aux cartes de crédits connectées au Trésor public.
« D’ailleurs, réfléchissez bien, vous verrez que ce problème ou ce scandale est intervenu au moment où on parlait des cartes de crédit à la Banque centrale tirées sur Trésor, n’est-ce pas ? Et donc, ça arrangait les gens à faire plus de bruits avec cette affaire pour étouffer l’autre. C’est simplement ça ! », a fait savoir Félix Tshisekedi, avant de s’interroger : « Comment voulez-vous corrompre 500 députés ? Parce que notre Assemblée nationale, c’est 500 députés, c’est 500 jeeps qui ont été commandées, ça veut dire que même l’opposition aussi, je vais la corrompre. Ça n’a pas de sens. »
Félix Tshisekedi a rappelé que le dossier des véhicules faisaient partie des revendications des députés.
« Ils ont cité une série de revendications parmi lesquelles il y avait les véhicules. Il y a parmi ces députés, si vous ne savez pas, notamment ceux venus de l’intérieur qui n’ont même pas les moyens de transport à Kinshasa, alors qu’ils doivent faire leur travail des députés. Il y en a qui vont au Parlement en motos avec tous les risques qu’on connait. Ils posent le problème, ils disent, monsieur le Président de la République, nous voulons, comme dans les législatures passées, avoir aussi des véhicules. Ils vont payer à leurs frais, je le signale ici, ce n’est pas que le président de la République a une cagnotte quelque part. Il n’y a pas de crédit. l’Assemblée nationale a une autonomie financière », a réagi Félix Tshisekedi.
Par ailleurs, le cinquième président congolais a réitéré son plaidoyer de doter les députés nationaux d’un budget pour les vacances parlementaires, en vue de leur permettre d’aller à la rencontre de la population pour recueillir leurs désidératas à soumettre au gouvernement de la République.
Winnie Imana