Les médecins des hôpitaux publics membres du Syndicat National des Médecins (SYNAMED) décident de durcir la grève qu’ils observent depuis le 12 juillet dernier et ce, suite à la non-satisfaction de leurs revendications par le gouvernement de la République. Cette décision a été prise, dimanche, au terme d’une réunion du Conseil provincial du SYNAMED/Kinshasa.
D’après le docteur Ngoboka Kati, secrétaire de SYNAMED/section Maman Yemo (Hôpital référence de Kinshasa, ndlr), les médecins membres du syndicat disent ne pas avoir tiré gain de cause des discussions avec le banc gouvernemental.
« Depuis samedi, il y a un communiqué signé par le banc gouvernemental et nos représentations syndicales qui a donné certaines résolutions qui ne nous ont pas satisfaits, d’autant plus qu’il n’y a aucun protocole d’accord qui a été signé, il y a aucun chronogramme sur la réalisation de ce que le gouvernement nous promet. Et le gouvernement dit que notre situation pécuniaire ne peut être résolue qu’en 2022 », s’est-il désolé.
À l’en croire, le SYNAMED est déterminé à durcir la grève sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
« Il y a eu Conseil provincial du SYNAMED de la ville province de Kinshasa, dans lequel tous les représentants des hôpitaux publics de la capitale, ont décrété à ce que la grève passe de la forme minimum à la forme de radicalisation, juste le temps pour le gouvernement de nous donner quelque chose de concret (…) Nous attendons que le bureau de l’exécutif national puisse faire la compilation de toutes les provinces afin que le mot d’ordre soit donné sur la poursuite de la grève sous forme radicalisation (…) », a expliqué le Dr Ngoboka.
Cependant, la situation étant ce qu’elle est présentement, le SYNAMED/Maman Yemo déplore la privation des soins médicaux dont sont victimes les patients.
« Ça nous fait mal de voir nos patients rentrer à la maison parce qu’ils ne sont pas consultés (…) Mais moi-même, comment je viendrai consulter tout en étant affamé ? (…) », s’est interrogé le secrétaire du SYNAMED/Maman Yemo.
Pour rappel, c’est depuis le 12 juillet que le SYNAMED a déclenché un mouvement de grève avec service minimum. Ces blouses blanches exigent, notamment la suppression de l’Impôt Professionnel sur les Revenus (IPR) et la revalorisation de leurs conditions socio-professionnelles.
Ghyslaine Kanda