Le ministre du Tourisme, Modero Nsimba, a procédé, ce jeudi 29 juillet, au lancement officiel des travaux de rénovation du Jardin zoologique de Kinshasa situé sur l’avenue du Commerce, dans la commune de la Gombe.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, notamment les membres des gouvernements central et provincial, les agents et cadres de l’Office national du tourisme (ONT), de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), des opérateurs économiques ainsi que des députés et sénateurs qui sont venus soutenir cette initiative du patron du Tourisme.
Au cours de cette cérémonie, le ministre Modero Nsimba a affirmé que c’est pour la première fois que la République démocratique du Congo va récupérer et affecter la redevance touristique au projet touristique.
« Le scandale sur la faune et la flore en RDC est presque équivalent au scandale minier de la RDC (…) Les travaux de modernisation que le ministère du Tourisme lance en ce jour ont pour finalité la modernisation de zoo de Kinshasa en vue de le conformer aux standards internationaux. Le zoo deviendra non seulement le lieu de détente pour passer du temps en famille mais aussi pour permettre à nos enfants dans le cadre de sortie scolaire d’observer de près les espèces sauvages, exotiques qu’ils voient à la télévision (…)« , a déclaré le ministre du Tourisme.
Modero Nsimba pense que cette réhabilitation doit faire penser à la conservation des espèces sauvages dans ce jardin zoologique.
« Il sied de relever que la réhabilitation du jardin zoologique de Kinshasa n’a pas que pour objectif le divertissement mais aussi et surtout, il doit tous nous sensibiliser sur la conservation des espèces« , a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le représentant du directeur général de l’ICCN a rappelé l’histoire de cet espace animalier dont la responsabilité leur a été confiée depuis son existence à l’époque coloniale, dans les années 1938.
Le jardin zoologique de Kinshasa a abrité en son temps beaucoup d’espèces animales. Environs 500 espèces composées des mammifères, des reptiles, des oiseaux, des poissons, des tortues, se souvient l’ICCN.
Ces espèces représentaient plus de 5.000 individus et parmi les facteurs qui ont contribué à la perte de valeur aussi bien éducative, biologique, scientifique, touristique et récréative de ce lieu figurent, entre autres, la mortalité des spécimens, l’insuffisance des soins sanitaires et la réduction de l’espace animalier suite à la spoliation du site.
Par ailleurs, le ministre provincial du Tourisme, Tenge Lito, représentant le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila, a salué l’initiative du ministre du gouvernement central, Modero Nsimba.
Le ministre national du Tourisme a, par la même occasion, réitéré sa détermination à matérialiser la volonté du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, au sujet de la transformation du secteur du tourisme en vue d’en faire un pilier de croissance économique du pays.
Il sied de souligner que ces travaux de rénovation sont financés par l’Office National du Tourisme. Ils s’exécuteront en deux phases. La première consistera à la démolition des constructions anarchiques, la construction d’un enclos moderne et l’aménagement des voies d’accès. La deuxième phase, quant à elle, prévoit le réaménagement des cages des animaux suivant les standards de conservation universelle. Mais également le repeuplement des animaux, l’aménagement d’un espace de loisir et de restauration moderne.
Ghyslaine Kanda
