L’évêque du diocèse de Kindu, Monseigneur François Abeli Muhoya s’est indigné de voir le pays sombrer sans une moindre intervention des étudiants alors que ceux-ci constituent une force.
Il l’a fait savoir au cours d’une conférence-débat couplée d’une messe organisée dans l’amphithéâtre de la Faculté de médecine de l’Université de Kindu en marge de la célébration du centenaire du Mouvement international des étudiants catholiques (MIEC).
« Vous êtes censés analyser chaque jour la réalité politique, sociale qu’économique de votre pays et donner votre point de vue qui doit être juste à la volonté de Dieu », souligne Monseigneur François Abeli Muhoya.
L’évêque de Kindu dit ne pas comprendre le silence des étudiants catholiques face à l’échec sur toutes les lignes des hommes politiques congolais depuis l’indépendance à ce jour.
« Je serai content lorsque je suivrai dans une radio de la place un jeune de MIEC donner un son contraire sur la vérité qui semble être cachée, voire même revendiquer une cause noble qui vise à sortir le peuple congolais de la misère », a fait savoir le pasteur du diocèse de Kindu.
Par ailleurs, d’autres personnes pensent que l’église catholique congolaise et particulièrement le diocèse de Kindu prépare déjà le mental de sa jeunesse à des éventuels événements politiques à venir.
Pour rappel, une tension est observée depuis un temps entre l’Église catholique et le pouvoir en place. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a carrément, lors d’une matinée politique tenue au siège de ce parti, à Kinshasa, appelé le Cardinal Fridolin Ambongo et le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), abbé Donatien Nshole, à s’enregistrer au ministère de l’intérieur pour faire de la politique.
Prince Mwembo/Maniema
