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Intégration des sourds : Irène Esambo s’emploie à doter la RDC d’une langue des signes « harmonisée » et « uniforme »

À l’occasion de la journée internationale des langues des signes, la ministre déléguée des Personnes vivant avec handicap (PVH) et autres vulnérables, Irène Esambo a échangé, samedi 25 septembre 2021, avec des personnes sourdes et interprètes de différentes provinces du pays par visioconférence pour leur rendre compte des travaux sur l’harmonisation et l’uniformisation de la langue des signes, qui a débuté le 07 août dernier afin de faire de cet outil de communication la 5ème langue nationale en RDC.

Pour la ministre des Personnes vivant avec handicap, la langue des signes doit cesser d’être la langue de communication d’un petit groupe de personnes, mais plutôt de l’ensemble des Congolais.

D’après la ministre de tutelle, un dictionnaire de six mille mots sera disponible dès le 3 décembre prochain, à l’occasion de la journée internationale des Personnes vivant avec handicap.

« Selon les estimations, plus ou moins deux millions de personnes en RDC sont des personnes sourdes. Alors vous comprenez, deux millions de personnes, les mettre à l’écart parce qu’elles ont un problème de communication, c’est vraiment de l’injustice. Voilà pourquoi nous voulons que cette langue devienne la 5ème langue. Elle va permettre à ces deux millions de personnes sourdes d’avoir un moyen de communication avec l’ensemble de notre peuple et ça demande que cette langue soit promue, qu’il y ait des stratégies pour l’apprentissage de cette langue et notamment l’éducation », a fait savoir la ministre des Personnes vivant avec handicap.

À en croire Irène Esambo, cette langue va intégrer le système éducatif Congolais.

« Nous voulons que cette langue intègre le secteur de l’éducation et pour cela, dans notre méthodologie de travail, au moment que nous développons la langue des signes, nous sommes également en train de travailler dans le secteur de l’éducation pour que l’éducation soit ouverte à toute les catégories d’enfants. Aujourd’hui, nous parlons de l’éducation inclusive, comment nous pouvons parler de l’inclusivité alors qu’il y’a deux millions de personnes qui ne savent pas accéder à l’éducation. Cette langue sera apprise par les personnes sourdes et non sourdes tant qu’elle sera la 5ème langue, elle sera apprise par tout le monde », a-t-elle soutenu.

Pour Irène Esambo, cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’intégration socio-professionnelle des personnes sourdes au sein de la société.

Selon la ministre déléguée des personnes vivant avec handicap, le président de la République, Félix Tshisekedi a, dans son mandat, mis un accent particulier sur la question de la discrimination surtout pour des personnes en situation de handicap.

Il sied de signaler qu’après la publication du dictionnaire, une académie de la langue des signes sera créée pour promouvoir cet outil de communication des personnes sourdes.

Jaël Moloway

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