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Kinshasa/marche de LAMUKA : La CNDH appelle l’Hôtel de ville à ne pas répéter « les erreurs » du 15 septembre

La marche réprimée du 15 septembre dernier organisée par la plateforme LAMUKA n’a pas échappé à la Commission Nationale des Droits de l’Homme, (CNDH).

Cette institution d’appui à la démocratie a présenté à la presse, jeudi 23 septembre, un rapport ponctuel de monitoring de cette manifestation qui a eu lieu à Kinshasa et dans d’autres villes du pays.

Devant les médias, le président de la CNDH, Mwamba Mushikonke, a dressé le bilan de cette marche sur le plan des droits de l’homme. Cette structure a noté quelques avancées mais également des droits violés au cours de cet événement du 15 septembre dernier.

La CNDH a salué la tenue de la réunion de concertation entre l’autorité urbaine et les organisateurs de la manifestation ; la condamnation ferme par le gouvernement à travers son porte-parole, Patrick Muyaya, des actes commis et l’exigence des enquêtes y relatives en vue de la sanction des auteurs des violations des droits de l’homme.

Il y a également la visite du commissaire provincial de la police, Sylvano Kasongo, aux victimes de cette répression, particulièrement le journaliste Patient Ligodi.

Quant aux points négatifs, la CNDH cite notamment la répression des manifestants par la police au lieu de les encadrer ; la bousculade d’un des leaders de LAMUKA, en l’occurrence Martin Fayulu.

Ainsi, face à une nouvelle marche programmée par la même plateforme, le 29 septembre prochain, Mwamba Mushikonke appelle l’Hôtel de ville à ne pas répéter des erreurs commises lors de la manifestation du 15 septembre dernier.

« Nous voulons que l’autorité respecte à la limite le texte de la constitution, c’est-à-dire, dans le régime d’information et pour la manifestation du 29 [septembre], nous voulons que des telles erreurs commises par l’Hôtel de ville ne se répètent plus, il faut que les partis politiques exercent la liberté des manifestations, il ne faut pas qu’il y ait des violations par rapport à ces droits consacrés dans la constitution», a-t-il déclaré. Il a également insisté sur l’encadrement de « toutes les manifestations sans discrimination aucune ».

Par ailleurs, la CNDH a aussi noté le respect des consignes de la police par les leaders de LAMUKA en s’abstenant de retourner au lieu des manifestations après être escortés par les forces de l’ordre le 15 septembre dernier, dans le district de la Tshangu, à Kinshasa.

Pour rappel, la marche du 15 septembre organisée par la coalition LAMUKA a été réprimée par les forces de l’ordre. L’Hôtel de ville de Kinshasa l’avait interdit, avant de proposer la date du 17 septembre que le tandem Muzito-Fayulu, deux leaders de LAMUKA organisateurs de cette marche, avait refusé en maintenant celle du 15 septembre. Lors d’une conférence de presse organisée en marge de ces manifestations, LAMUKA a appelé à une nouvelle marche ce 29 septembre avec le même itinéraire pour la ville de Kinshasa.

La Rédaction

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