• fardc 1 min

RDC : Le gouvernement se doit d’accorder plus de moyens aux institutions de lutte contre la corruption dont l’APLC et l’IGF (Thierry Mbulamoko)

Les responsables de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), de l’Inspection générale des finances (IGF), de la coordination de changement des mentalités (CCM) ainsi que plusieurs autres acteurs de lutte contre la corruption ont pris part à l’atelier de formation et de partage d’expériences sur la lutte contre la corruption et les droits de l’homme organisé le jeudi 28 juillet par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

Dans son intervention, le coordonnateur de l’APLC, Thierry Mbulamoko, est allé dans la même droite ligne que les autres intervenants dont le professeur Luzolo Bambi, en soulignant que la corruption est un mal insidieux dont les effets multiples et délétères sapent la démocratie et l’État de droit, engendrent la violation des droits de l’homme, faussent le jeu des marchés, nuisent à la qualité de la vie et créent un terrain propice à la criminalité organisée.

A l’occasion, Thierry Mbulamoko a relevé que les acteurs de lutte contre la corruption sont butés à plusieurs défis face à leur mission de combattre ce fléau, notamment la volonté politique, le problème de budget ainsi que le problème de mentalité et de culture.

« Les gouvernements peuvent bien faire des déclarations ou des effets d’annonces, si les actions des autorités gouvernementales sont orientées vers d’autres objectifs, les droits de l’homme et la lutte contre la corruption auront toujours un budget en deçà des missions dévolues. (…) Le gouvernement de la République se doit d’aider les acteurs de la lutte contre la corruption et ceux des droits de l’homme dans l’exercice de leur mission en leur accordant les moyens nécessaires afin d’atteindre les objectifs leur assignés », a-t-il déclaré.

Face à la corruption qui gangrène la société, il a également formulé plusieurs recommandations aux autorités pour l’effectivité des droits de l’homme, entre autres :

  • Assurer de l’indépendance de la justice afin d’empêcher que celle-ci ne soit influencée de façon à servir des intérêts politiques, personnels ou ceux d’une organisation quelconque ;
  • Garantir la liberté d’expression car le public doit être informé de ce qui se passe au sein des institutions et en dehors des institutions. Cette garantie concerne le plus les journalistes dans leur rôle d’informer ;
  • Bannir des traitements inhumains ou dégradants ;
  • Assurer l’accès aux droits sociaux : est indispensable car la corruption peut mettre en mal la jouissance des droits sociaux tels que prescrites dans les dispositions constitutionnelles.

Par ailleurs, le président de la CNDH qui a organisé cet atelier, a appelé les parties prenantes à continuer à combattre efficacement ce phénomène, tout en tenant compte du respect des droits de l’homme.

Corneille Lubaki

À la une

Également sur Actu 30