Dans une interview accordée, ce mercredi 10 novembre 2021, à la rédaction d’Actu30.cd, Didi Kelekelo, directeur chargé de l’administration à la Commission nationale de censure, a éclairé l’opinion sur la décision interdisant la diffusion des chansons « Nini tosali te » du groupe MPR et « Lettre à ya Tshitshi » du chanteur Bob Elvis.
D’après lui, les deux chansons ont été mises dans le marché en violation de la loi. Ce qui a, selon lui, conduit à leur interdiction.
« Les deux artistes du groupe MPR avec la chanson Nini tosali te et Bob Elvis ont lancé les deux chansons en violation des dispositions du Décret et ce qui a fait que la Commission ne pouvait pas laisser cette violation de la loi. Pour une mesure, il fallait seulement interdire et dans l’interdiction on a pas dit que les chansons sont censurées, on a dit qu’il y a un dossier judiciaire ouvert à ce sujet. Et c’est seulement après la clôture de l’instruction en cours qu’on va lever la mesure ou maintenir l’interdiction », a-t-il déclaré.
Quant à la polémique suscitée autour de cette décision, Didi Kelekelo a rassuré qu’il n’y a pas une main politique derrière la mesure de la Commission de censure.
« Libre à chacun de penser a dans ce sens là. Mais pour nous, on sait que dans la mesure prise, on cherche à mettre en exergue le Décret, éventuellement ses dispositions. Rien à voir avec les politiciens. Les politiciens se mêlent du travail de la Commission pourquoi par exemple ? Pourquoi la chanson doit déranger par exemple ? Rien à voir avec ça. La seule raison est que les chansons n’étaient pas passées, avant leur diffusion, à la Commission de censure », a-t-il martelé.
Rappelons que les chansons « Nini tosali te » du groupe MPR et « Lettre à ya Tshitshi » de Bob Elvis étaient sorties depuis le weekend dernier. Dans ces chansons, ces artistes musiciens mettent en exergue, notamment les conditions difficiles dans lesquelles vit la population congolaise. Malheureusement, elles ont été interdites de diffusion dans les télévisions et les radios de la RDC, mardi, par la Commission de censure des spectacles et des chansons.
Joël Otshudi JOA