La gouverneure intérimaire de la province du Kasaï Oriental, Jeannette Longa Musuamba, était face aux députés provinciaux, mercredi 24 novembre, à l’Assemblée provinciale. Elle était invitée pour donner les explications sur la gestion de la province depuis son avènement.
Cette interpellation est une initiative du député provincial, Bavon Mbuyi Mukuna, après un constat « amère » sur l’état actuel de la province.
Au cours de cette plénière, l’autorité provinciale s’est expliquée notamment sur le projet Tshilejelu, mais aussi sur le projet de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales qui consiste en la construction, la modernisation et la réhabilitation des infrastructures scolaires et sanitaires à Mbuji-Mayi.
La gouverneure intérimaire a indiqué, dans son discours, que le projet de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, initié par le président de la République, est sous tutelle du Front de promotion de l’industrie (FPI).
Selon elle, après avoir choisi les sites et le recrutement des entreprises devant exécuter les travaux par le diocèse de Mbuji-Mayi, les travaux évoluent normalement dans tous les sites et le comité de pilotage est chapeauté par le directeur de cabinet du président de la République.
Jeannette Longa a également relevé la baisse sensible constatée dans la réalisation des recettes par quelques services de l’État (DGRKOR, Pont Lubilanji et Kanshi Paillages).
Quelques préoccupations des élus provinciaux lui ont été soumises, notamment sur la gestion de la redevance minière de la Société Anhuit Congo d’Investissement Minier (SACIM), l’accompagnement par le gouvernement provincial de la gratuité de l’enseignement, ainsi que la faible mobilisation des recettes.
Face à ces questions, Jeannette Longa Musuamba a sollicité de l’assemblée plénière un délai de 8 jours pour venir éclairer la lanterne des élus provinciaux.
« Aujourd’hui, nous sommes appelés à travailler pour l’intérêt de notre province. J’ai suivi avec attention. Je ne saurai pas tout répondre, mais je vous demanderai de me donner encore huit jours, qu’on puisse se retrouver autour d’une table pour pouvoir répondre à toutes vos questions », a-t-elle sollicité.
En réaction, les élus ont voté pour le délai de 72 heures, soit 3 jours accordés à la cheffe de l’exécutif provincial, conformément à la réglementation.
James Mushiya depuis Mbuji-Mayi