Le député national Gratien Iracan demande au gouvernement congolais de financer le secteur agricole afin de booster le développement socioéconomique de la République démocratique du Congo.
Cet élu a formulé cette demande, mardi 16 novembre 2021, lors de la présentation du projet de loi de finances exercice 2022 par le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, à l’Assemblée nationale.
Pour favoriser le développement du pays, cet élu de l’Ituri a plaidé pour le financement du secteur agricole.
« Le développement devrait se reposer sur le secteur primaire qui est normalement le secteur agricole, le secteur de pêche, le secteur de chasse, le secteur des mines et j’en passe », a-t-il déclaré.
Suite à plusieurs budgets votés et avec des secteurs de la vie nationale non réalisés, ce député du parti Ensemble pour la République a dressé un bilan négatif de ces lois de finances.
« [J’ai fait] 3 ans dans cette salle [de l’Assemblée nationale] et chaque fois il y a proposition des projets de loi de finances et chaque fois nous parlons des routes, des écoles, des centres de santé, il n’y a rien qui se fait depuis 2019. Je n’ai pas vu des routes suite à l’adoption des lois de finances, des tronçons routiers qu’on a arrangés, soit des projets agricoles, soit des projets de centres de santé. Nous sommes en train de tourner en rond », a-t-il déploré.
Il faut signaler que le projet de loi de finances exercice 2022, en examen à l’Assemblée nationale, contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 20.730,1 milliards de francs congolais (plus de 10 milliards de dollars américains) qui, par rapport au budget initial de l’exercice 2021 chiffré à 14.620,5 milliards de francs, réalise un taux d’accroissement de 41,8%.
Pour matérialiser les recettes courantes projetées dans ce budget 2022, le gouvernement entend proposer des mesures fiscales et administratives basées, notamment sur les recettes douanières, les recettes des impôts et les recettes non fiscales. Le tout avec une lutte contre la fraude et la corruption qui sera renforcée, d’après le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
Joël Otshudi JOA