Au mois d’avril 2021, le gouvernement de la République Démocratique du Congo et celui du Kenya avaient signé, en présence de deux chefs d’État, Félix Tshisekedi et Uhuru Kenyatta, des accords bilatéraux dans plusieurs domaines dont les infrastructures et la lutte contre la corruption.
C’est dans la droite ligne de la coopération bilatérale renforcée par le scellage des accords que l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) de la République Démocratique du Congo et la Commission d’éthique et de lutte contre la corruption (EACC) du Kenya ont signé un mémorandum d’entente, le jeudi 04 novembre, à Kinshasa.
Ce contrat de collaboration, paraphé du côté de l’APLC par son coordonnateur, Thierry Mbulamoko et par Twalib Mbarak, responsable de l’EACC, s’inscrit principalement dans le cadre de renforcements des capacités, du partage d’expériences, d’échange d’informations et des renseignements mais également des formations.
« Ce jour restera marqué dans l’histoire de la RDC, dans le cadre de la lutte contre la corruption (…) La corruption reste la corruption, que ce soit en RDC, peu importe le pays. Pourquoi ne pas apprendre de ceux qui ont commencé avant ? pourquoi ne pas échanger sur les méthodologies, au niveau législatif ? C’est toutes ces questions qui vont faire l’objet de la coopération. Le memorandum précise également des échanges beaucoup plus structurels entre nos deux agences. Nous allons parler des renforcements des capacités », a déclaré Thierry Mbulamoko.
Il a, en même temps, indiqué que la lutte contre la corruption ne doit pas être l’apanage de son agence, du président de la République ou encore des autres institutions de contrôle. Mais, tout Congolais, a-t-il souligné, doit combattre la corruption en vue de concourir au développement tant recherché du pays de Lumumba.
Dans ce cadre, l’EACC, avec son expérience de plus de 20 ans dans le domaine de lutte contre la corruption, sera d’un grand apport pour l’APLC, notamment en termes de soutien technique qui sous-entend également le renforcement des capacités du personnel, a dit Twalib Mbarak qui évoque également un appui législatif avec l’élaboration d’une loi anti-corruption.
Tout en ajoutant par ailleurs que le Kenya a beaucoup à apprendre aussi du Congo-Kinshasa, le coordonnateur de l’EACC a vanté ce partenariat dans l’idée d’apporter des solutions africaines pour l’évolution des pays du continent.
De son côté, la ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux qui a assisté à la signature du mémorandum d’entente, a exprimé son satisfecit pour la signature de cet accord.
« À travers ces accords, nous espérons qu’il y aura un renforcement des capacités effectif de la part de nos homologues Kényans, qui ont plus d’expérience que nous. Et nous espérons aussi qu’effectivemenr sur terrain, il y aura une nouvelle façon de lutter contre la corruption », a noté Rose Mutombo.
Corneille Lubaki