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Nord-Kivu : Des journalistes recommandent au Parlement de voter la loi sur la dépénalisation des délits de presse

Des journalistes du Nord-Kivu se sont réunis à Goma, du lundi 20 au mardi 21 décembre 2021, pour évaluer la situation du journaliste dans l’exercice de son métier.

Venus des territoires et villes du Nord-Kivu, ces journalistes sont revenus sur différents défis à relever et ont mis en place des stratégies pour le bon fonctionnement de la presse en province. C’est ainsi qu’ils se sont engagés, notamment à :

  • Respecter scrupuleusement les textes régissant le métier des journalistes pour plus d’efficacité en vue d’un avenir radieux ;
  • Bannir de la corporation les confrères et consœurs qui ne veulent pas se conformer aux normes professionnelles (Ces derniers ternissent l’image prestigieuse des journalistes à travers des prestations médiocres) ;
  • Assurer une formation régulière pour l’adaptation aux technologies de l’information et de la communication en puisant dans les compétences des uns et des autres ;
  • Mutualiser les efforts pour les regroupements des médias et la possibilité de synchroniser les produits de presse ;
  • Approcher davantage les institutions de formation universitaire pour renforcer les échanges d’expérience ;
  • Mener un effort collectif pour l’acquisition des documents légaux des médias et les allègements fiscaux qui pèsent sur les médias,
  • Appuyer les démarches collectives de rendre possible le respect du Code du travail par les promoteurs des médias,
  • Favoriser l’émergence des femmes journalistes dans les postes de responsabilité, de commandement au sein des organes de presse ;
  • Mettre fin à la confusion des rôles entre journalistes, attachés de presse et chargés de communication ;
  • Mettre fin au phénomène « journaliste militant » en province du Nord-Kivu.

Les journalistes du Nord-Kivu ont également recommandé au Parlement congolais de voter la loi sur la dépénalisation des délits de presse, une nouvelle loi sur le statut des journalistes afin de réglementer l’entrée dans la profession, mais aussi la loi sur l’accès à l’information et la protection des journalistes.

Au gouvernement aussi de subventionner les médias, d’adapter les coûts des taxes aux réalités provinciales ou locales, de réduire le coût d’accès à l’internet pour un meilleur accès à l’information, d’obliger les médias de signer les contrats de travail avec les journalistes, d’encourager et faciliter les médias à se mettre en ordre vis-à-vis de la tutelle, d’assurer et garantir la sécurité physique des journalistes et des entreprises de presse afin d’assurer un exercice professionnel, mais également d’octroyer des bourses aux chercheurs en sciences de l’information et de la communication pour permettre aux universités d’avoir des professeurs compétents dans le secteur.

Fidèle Kitsa à Goma

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