Lors de l’examen en seconde lecture du projet de loi sur la reddition des comptes du budget pour l’exercice 2020 le mardi 14 décembre, l’Assemblée plénière du Sénat a dénoncé une certaine légèreté dans la gestion de la Res publica par le gouvernement mais également par d’autres autorités qui émergent au budget de l’Etat.
Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a notamment dénoncé des dépassements budgétaires alors que plusieurs visions n’ont pas été réalisées.
« On ne peut pas comprendre que, chaque année, on puisse formuler les mêmes observations, les mêmes recommandations mais aussi chaque année nous soyons toujours devant la même situation ; on répète la même chose. Ou Alors nous élaborons le budget dans la complaisance ! Comment peut-on comprendre que, là où on avait prévu des dépenses en capitale pour réaliser 708 projets, on en a réalisé que 41. Plus grave, on avait prévu pour les 708 projets, 160 milliards des Francs mais on est allé à 200 milliards pour ne réaliser que 41 projets », a déclaré le speaker du Sénat.
Bahati Lukwebo a souligné mordicus que la chambre haute du Parlement ne cautionnera plus ces dérapages, avant d’annoncer des enquêtes autour de la gestion des fonds alloués sur les differents projets répertoriés pour l’année 2020.
« Il faut que les gestionnaires le sachent : cette fois-ci, nous serons obligés de saisir la justice au bout des enquêtes », a lancé le président du Sénat.
Toutefois, la chambre haute du Parlement a adopté le projet de loi sur la reddition des comptes mais en des termes non identiques avec l’Assemblée nationale. Ainsi, une commission paritaire mixte Sénat-Assemblée nationale sera-t-elle mise en place pour dégager un rapport commun autour de ce projet de loi.
Corneille Lubaki
