Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 21avril 2022 à Kinshasa, la ministre de la Justice, Rose Mutombo, a reconnu le souci qui existe encore dans l’administration de la justice en République démocratique du Congo. L’idéal reste l’amélioration de l’image de la justice congolaise.
« Nous essayons de pousser pourqu’on puisse sanctionner les magistrats. La population se plaint de la corruption et de la justice mal rendue mais lorsqu’on lui demande de nous donner les noms de ces magistrats, elle recule. J’encourage les congolais à dénoncer toute situation d’injustice ou d’illégalité en citant les noms des magistrats concernés. Cela va permettre à ce que le responsable qui est le Conseil supérieur de la magistrature de sanctionner », a dit Rose Mutombo.
La ministre de la Justice encourage aussi la mutation des magistrats.
« J’encourage pour qu’il y ait souvent des permutations puisque dans certaines provinces il y a des magistrats qui sont devenus des chefs coutumiers et qui commettent des abus sans être sanctionnés. Il est grand temps que les sanctions soient au rendez-vous », a soutenu ce membre du gouvernement Sama Lukonde.
Pour se rendre compte du fonctionnement de différents Tribunaux, Rose Mutombo Kiese a mise en place un cadre de concertation.
« Dernièrement, j’étais au Parquet de Grande Instance de Kinshasa-Kalamu faire le constat par rapport au travail des magistrats parcequ’on m’a parlé de pléthore à la prison centrale de Makala. Les inspecteurs ont jeté un regard sur le registre des magistrats, c’était catastrophique. Plus de 4000 personnes sont en détention préventive à Makala, il n’y a que 2000 qui sont condamnées. D’où, nous encourageons les procureurs généraux de la ville de Kinshasa à désengorger les prisons et à veiller sur les détentions pour que nous puissions libérer autant de personnes qui sont en détention pour des préventions qui ne vont pas au-delà de six mois », a martelé Rose Mutombo.
La ministre de la Justice fait de l’amélioration de l’image de la justice son cheval de bataille conformément à la vision du président de la République, Felix Tshisekedi.
Rachel Kitsita