Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a, pour la première fois depuis le début des combats entre les FARDC et le M23 près de la ville de Goma, au Nord-Kivu, pointé du doigt accusateur le Rwanda.
Au cours d’une conférence de presse co-animée le week-end dernier avec son homologue congolais, Denis Sassou N’guesso, à l’issue de sa visite de deux jours à Oyo, au Congo-Brazzaville, le chef de l’État a affirmé que le Rwanda agresse son pays via le M23.
« Le fait de vouloir la paix, la fraternité, la solidarité n’est pas une faiblesse. Ça, on doit le savoir. la République démocratique du Congo que je dirige et celle que je veux voir, c’est un pays où règne la paix, la sécurité, l’hospitalité (…) Mais cela ne doit pas constituer une occasion pour des voisins de venir nous provoquer. Donc j’espère que le Rwanda a retenu cette leçon, parce-que, c’est clair, il n’y a pas de doute le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la République démocratique du Congo », a dit le président de la République
Et de poursuivre : « Et j’en ai pour preuve, le simple fait qu’en 2013 le même M23 avait totalement été défait et leur arsenal avait été confisqué. Si aujourd’hui, ils ont repris du poil de la bête, ça veut dire qu’ils sont partis de quelque part ».
Cette sortie médiatique du chef de l’État intervient quelques jours après que le gouvernement de la République a lancé une mise en garde sévère au gouvernement Rwandais contre son soutien au M23.
Mechack Wabeno
