Le Sécrétariat général en charge de la Recherche de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) a organisé une conférence à l’intention des étudiants, ce samedi 18 juin, à Kinshasa.
« Médias et conflits armés en République démocratique du Congo, des journalistes en danger, le journalisme en chantier », tel a
été l’objet de ces échanges.
Cette thématique est l’intitulé de l’ouvrage du professeur Pierre Nsana, qui a expliqué que l’objectif de son étude était de scruter le positionnement des journalistes des radios congolaises et étrangères face aux discours et actions déployés par les protagonistes du conflit.
« Avant, j’avais des jugements de valeur sur le travail de journalistes. Je croyais qu’ils ne faisaient pas correctement leur travail, je voulais voir dans quelle mesure ils ne respectaient pas leur déontologie. eux qui crient toujours aux respects des régles et de la déontologie. Mais à la fin, je me suis retrouvé entrain d’admirer le travail qui à été fait. Pendant la période de crise, j’ai compris que les journalistes au Congo, particulièrement en période des conflits sont des héros, parce que la situation de guerre ne permet pas de pratiquer le journalisme comme on l’a appris à l’université », a-t-il expliqué.
Selon Pierre Nsana, les résultats de sa recherche mettent en avant plan le travail qu’abbatent les journalistes dans la période de crise.
« Les résultats obtenus grâce a la discussion avec des journalistes, mais aussi des archives de trois radios (RFI, Top Congo et Radio Okapi) ont montré qu’en période de crise il n’est pas pertinent d’interroger sur le respect des normes et de la déontologie, cela ne doit pas être la première préoccupation, mais c’est de voir dans quelle mesure les journalistes arrivent à adapter les normes à la situation de conflits », a-t-il conclu.
Il faut noter que cet ouvrage est issu de sa thèse de Doctorat sur l’examen des pratiques journalistiques qui ont caractérisé la couverture médiatique du conflit armé ayant opposé les forces armées de la République démocratique du Congo à la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23).
Josué Bengbazo