La Commission diocésaine justice et paix (CDJP), coordination provinciale de Lomami, invite le président du Conseil supérieur de la magistrature à muter les magistrats ayant longtemps exercé à Kabinda, et d’autres entités administratives de cette province.
C’est ce que rapporte une lettre que cette structure de l’église catholique à Kabinda a adressée au procureur général du Parquet près la Cour d’appel de Lomami.
« Nous avons saisi, par écrit, le procureur général près la Cour d’appel de Lomami pour lui demander juste la mutation en interne des magistrats. Il est prévu, selon le législateur, qu’un magistrat du Parquet ne peut pas aller au-delà de 3 ans dans un même Parquet. C’est pourquoi il y a ce mouvement de rotation des magistrats. Malheureusement ça n’existe plus de nos jours, les magistrats sont presque devenus chefs coutumiers dans les milieux. D’autres ont été affectés à Kabinda ici, ça fait 10 ans mais ils sont toujours là. Et donc, c’est déjà une menace contre la bonne administration de la justice. C’est pourquoi nous avons voulu rappelé au PG, pour qu’il se mette à pouvoir envisager le changement des magistrats en interne en attendant que le Conseil supérieur de la magistrature ne puisse le faire », a expliqué Evariste Kingombe Kishiko, responsable de la Commission diocésaine Justice et paix, à la presse samedi dernier.
Et d’ajouter : « On peut évoquer le cas du territoire de Kamiji où ça fait plusieurs années qu’il n’y a pas de magistrats. Vous pouvez imaginer le sort des justiciables de ce territoire ? Donc ce sont les choses qui demandent que le Conseil supérieur de la magistrature puisse comprendre ».
À l’en croire, il n’y a plus la possibilité d’espérer une justice équitable de la part de ces magistrats, avec tous les risques de se transformer en véritables bourreaux des justiciables.
Merveille Mpandanjila