Organisée en une série de deux groupes, la sensibilisation des journalistes sur l’avortement, la santé sexuelle et reproductive a eu lieu, le mardi 05 juillet 2022, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Initiée par le Réseau des Journalistes sur la Santé Sexuelle et Reproductive (RJSSR) avec l’appui de Marie Stopes International (MSI), cette sensibilisation avait pour objectif de mettre à la disposition des journalistes des informations factuelles sur l’avortement sécurisé, mais aussi le risque que peuvent courir certaines femmes et adolescentes lorsqu’elles n’ont pas accès aux soins appropriés après l’étape de l’avortement.
Après une séance de partage d’expériences entre participants sur les méfaits de l’avortement clandestin, l’avocat général près la Cour militaire a été invité pour mettre au parfum les journalistes sur les conditions dans lesquelles l’on peut pratiquer l’avortement suivant le Protocole de Maputo. Il s’agit des cas de viol, insecte, agression sexuelle, grossesse mettant en danger la santé physique et mentale de la femme.
« L’atelier d’aujourd’hui portrait sur cette question (avortement, ndlr) parce-que les journalistes qui informent la population, qui constituent un canal d’information pour la population, sont parmi des personnes que nous ciblons pour non seulement avoir eux-mêmes cette information mais pour qu’ils puissent aussi en parler dans la population. Je pense que c’est de cette manière qu’on va commencer à lutter contre les avortements clandestins », a dit Bibiche Mbete, coordinatrice de ce réseau.
Au total, 13 journalistes ont participé à cette séance de sensibilisation.
D’après les statistiques fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 73 millions d’avortements provoqués ont lieu chaque année dans le monde. Six grossesses non désirées sur dix (61 %) et trois grossesses sur dix (29 %) se sont terminées par un avortement provoqué.
Mechack Wabeno
