La Haute cour militaire a siégé ce mardi 19 juillet à la prison centrale de Makala, dans le cadre du procès François Beya, pour statuer sur le mérite de récusation de 2 membres de la composition, accusés de manque d’impartialité par la défense.
La composition spéciale de la haute cour militaire a renvoyé l’affaire au vendredi 22 juillet prochain afin de rendre son arrêt avant dire droit et ce, suite à l’absence de notes observations des juges recusés devant être transmises aux partis au procès comme l’exige la procédure en la matière.
Du côté de l’ex conseiller en matière de sécurité du Chef de l’État, ses avocats qui ont fait une déclaration ce mardi 19 juillet à Kinshasa craignent à l’avenir l’aboutissement « d’une chronique de condamnation programmée » de leur client et de ses co-prevenus.
« L’attitude partiale et manifeste de la composition consistant à suivre sans raison les avis du ministère public et à empêcher la défense à exercer pleinement son ministère au cours de l’instruction au fond, ont fini par nourrir leur perte de confiance vis-à-vis de la composition qui continue à être inféodée par l’agence nationale des renseignements pour faire asseoir sa thèse de complot mis à charge contre François Beya », a rapporté Me Jeannot Bukoko, avocat de François Beya.
Pour rappel, les juges recusés pour manque d’impartialité lors de l’audience du mardi 12 juillet, par les avocats de François Beya et ses co-accusés, sont le général Basungi Muna Camille et le Colonel Nzau.
François Beya, ancien Monsieur Sécurité de Félix Tshisekedi, est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat et outrage au président de la République.
Yann Ekutshu
