Les travaux du colloque-formation sur la décentralisation fiscale en République démocratique du Congo ont été lancés, ce vendredi 22 juillet 2022, à Kinshasa.
Ces travaux de deux jours sont organisés par l’Université de Liège, par le biais de sa plateforme Afrique centrale, le tax Institute de l’Université de Liège en partenariat avec le cabinet Mavinga Declerc & Partners. Ils sont financées par l’Agence belge au développement (Enabel) dans le but de former les congolais sur différentes thématiques fiscales afin de booster l’économie de la RDC.
Ils mettent autour d’une table les experts en cette matière aux côtés des professeurs d’universités de la RDC et d’autres pays du monde, pour évoquer différents problèmes du secteur de la fiscalité afin de booster le développement du Congo-Kinshasa.
Pour le professeur Jan Bogaert de l’Université de Liège, ces travaux visent à renforcer les capacités des participants dans ce domaine.
« Notre objectif, c’est le renforcement des capacités et ici nous avons organisé avec le cabinet Mavinga et Enabel, un colloque pour former des personnes à Kinshasa et ultérieurement dans d’autres parties du pays » , a-t-il déclaré.
Pour sa part, Murielle Hermouet, responsable du Portefeuille d’Enabel en RDC, a indiqué que la RDC doit améliorer la qualité des services publics.
« Nous sommes dans un grand pays : la RDC, qui a fait le choix de la décentralisation et quand on parle de la décentralisation et des responsabilités des Entités territoriales décentralisées, il faut également les moyens. Et un des moyens, c’est bien la décentralisation fiscale c’est-à-dire que ces Entités doivent collecter différentes formes de taxes et impôts. Mais l’objectif, c’est d’améliorer la qualité des services publics. Il est important que les recettes et les dépenses soient gérées au plus près du citoyen », a-t-elle dit.
Présent à la cérémonie d’ouverture de ces assises, Godé Mpoy, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, a salué cette initiative.
« Je crois que c’est pour la première fois qu’on organise une conférence internationale en matière de fiscalité, parce-que nous avons besoin d’une fiscalité non seulement qui mobilise, de manière massive, les recettes, mais nous ne voulons pas non plus d’une fiscalité économissime. Nous avons besoin d’une fiscalité développementaliste, c’est à ce titre qu’ensemble avec l’université de Liege et Libre de Bruxelles, nous avons estimé qu’il fallait tenir cet atelier de manière à cogiter sur la bonne fiscalité qui va nous permettre de booster les finances publiques de notre ville », a-t-il expliqué.
Les thématiques retenues pour ce colloque sont, entre autres, le fédéralisme fiscal, le régionalisme fiscal et la décentralisation fiscale.
Ces thématiques seront discutées entre participants à ces travaux.
James Mushiya