La ville de Bukavu, au Sud-Kivu, connaît depuis quelques semaines une hausse du prix de transport en commun. Des conducteurs de taxis et bus fixent le prix de la course à leur gré, boycottant ainsi l’arrêté du maire de la ville qui règlemente le prix de transport.
C’est le cas, par exemple, de l’axe Place de l’indépendance – Cimpunda où des conducteurs de taxi-bus ont augmenté le prix de 500 Fc à 1000 FC.
Pour les taximens, c’est une autre réalité. Ces derniers font payer 1000 FC voire plus, alors que la décision du patron de la ville, fixe le montant à 700 FC pour une course.
Contacté, Kayeye Muhimuzi, président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), justifie cette situation par la hausse du prix de carburants à la pompe.
« À l’époque, le carburant était à 2100 – 2150 FC mais pour le moment, c’est 3000 FC le litre. On avait écrit au maire de la ville pour réajuster encore le transport », dit-il.
Pour le moment, il est difficile de respecter la mesure de l’autorité urbaine, étant donné que le secteur du pétrole est instable.
Par ailleurs, Kayeye Muhimuzi précise qu’une réunion entre les acteurs intervenants dans le secteur et le maire de la ville est prévue au courant de la semaine afin d’étudier les voies et moyens pour une nouvelle tarification.
À noter qu’à travers un communiqué, le maire de la ville de Bukavu, Meschak Bilubi, a insisté sur le respect de son arrêté fixant le prix de transport en commun. Il a mis en garde tous les contrevenants, tout en invitant la Police de circulation routière à faire strictement respect cette décision.
Joseph Mwema
