Les corps sans vie d’au moins 18 civils tués, le week-end, par des rebelles ADF dans une double attaque à Kandoy et Bandiboli sur le tronçon Komanda-Mambasa situé dans le territoire d’Irumu, province de l’Ituri, ont été inhumés, le dimanche 7 août 2022.
D’après Christophe Munyanderu, activiste des droits de l’homme en territoire d’Irumu, c’est une équipe des volontaires de la Croix-Rouge accompagnée de l’administrateur du territoire, le colonel N’siro Simba, qui ont procédé à la mise en terre de ces dépouilles mortelles sous une forte émotion.
Pour lui, la responsabilité de la persistance de l’insécurité dans cette partie de la RDC est attribuée au gouvernement congolais qui ne veut pas mettre en place des stratégies pour l’éradication des groupes armés qui endeuillent la région.
Face au drame qui frappe son entité, l’administrateur du territoire d’Irumu, le colonel N’siro Simba, a évoqué l’hypothèse selon laquelle ces rebelles ougandais seraient aidés par des miliciens Maï-Maï du groupe Kyandebga lors de cette nouvelle tuerie.
À en croire le colonel Siro Nsimba, la mission des forces armées sera facile si ces extrémistes islamistes ne bénéficient pas d’un appui local. Il a invité tout de même ces miliciens à adhérer au processus de désarmement et démobilisation.
Il a appelé, par ailleurs, la population de son entité à la résistance et à éviter de céder à la peur face à l’ennemi qui, selon le colonel N’siro Simba, profite de cette peur de la population pour commettre ses actes.
Signalons qu’à part les 15 civils massacrés par des ADF, un officier militaire a aussi été tué. Cependant, un ADF a été neutralisé durant cette attaque par l’armée.
Anderson Shada Djuma/Beni