Dans une interview accordée à la Rédaction d’Actu30.cd, jeudi 11 août, le coordonnateur de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), Jean-Claude Katende, est revenu sur les différentes arrestations observées en République démocratique du Congo ces derniers jours.
Au sujet de l’arrestation provisoire de Jean-Marc Kabund, ancien collaborateur du chef de l’État, cet acteur de la société civile a affirmé qu’elle est totalement arbitraire.
“Nous considérons que la détention ou l’arrestation de monsieur Kabund est totalement arbitraire parce-que la justice a voilé son droit
fondamental qui est le droit à la Défense. Ce droit est très important lorsque nous voulons sauvegarder les intérêts de chaque partie à un litige. Ces intérêts dans le sens de la liberté d’expression et de protéger celui qui est mis en cause”, a-t-il déclaré.
Pour le coordonnateur de l’Asadho, il y a lieu de construire un pays où la démocratie est inclusive.
“Je pense que nous devons de plus en plus apprendre que critiquer un pouvoir, ce n’est pas insulter. Depuis Mobutu, on nous a fait croire qu’un bon opposant est celui qui insulte et défie le pouvoir en place. Cette manière de voir les choses, il faut la changer pour construire une démocratie inclusive qui met fin à cette lutte entre ceux qui sont au pouvoir et ceux qui sont à l’opposition”, a exhorté Jean-Claude Katende.
Rappelons que le président du parti politique Alliance pour le changement (A. Ch), Jean-Marc Kabund-À-Kabund, a été placé sous mandat d’arrêt provisoire et conduit à la prison de Makala, le mardi 09 août, pour « outrage au chef de l’État, injures publiques et propagation de faux bruits ».
Naomi Masanga
