Il se tient à Kinshasa depuis, ce lundi 10 octobre 2022, une table ronde sur l’approvisionnement en produits pétroliers dans le Grand Kasaï et le Grand Équateur à l’initiative du ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu.
Au nombre des participants, il y a les gouverneurs de toutes les provinces des espaces Kasaï et Équateur, le conseiller principal du chef de l’Etat en matière des Hydrocarbures, mais aussi les responsables des entreprises pétrolières. Parmis ces derniers, le directeur général adjoint de Cobil .
Face à la problématique d’approvisionnement en produits pétroliers, Olivier Okunda n’a pas caché la volonté de son entreprise de s’implater dans l’ensemble du territoire national, mais aussi dans les provinces concernées par la table ronde de Kinshasa.
« C’est très possible que nous puissions nous étendre dans toutes les provinces de la RDC. La société Cobil est née des cendres de Mobil oil Congo, nous sommes devenue Cobil en 2003. Nous avions à l’époque suffisamment des stations et d’installations en provinces. Si vous allez dans le Grand Kasaï, nous avons un grand dépôt à Bena di bele de plus de 450 m³ qui est presque à l’abandon parce-qu’après les années 91 (le pillage), l’entrée de l’AFDL et la chute de l’économie, beaucoup de sociétés n’ont plus investi en provinces. Mais aujourd’hui, nous sommes capables de les réhabiliter afin que dans tous ces coins les produits arrivent », a-t-il fait savoir.
Pour Cobil, l’approvisionnement dans les deux espaces Kasaï et Équateur est déjà sur le planing de l’entreprise qui a d’ailleurs débuté avec la procédure pour desservir la province du Sankuru.
« Nous sommes en train de travailler maintenant pour emmèner les produits dans le Sankuru. C’est pourquoi dans notre plan stratégique 2023-2025, nous voulons réhabiliter le dépôt Bena di bele pour couvrir tout le Sankuru. Mais en ce qui concerne les autres provinces du Grand Kasaï, nous sommes en train de vouloir faire monter beaucoup de produits vers Ilebo mais nous allons travailler en synergie avec la SNCC qui nous aide à emmèner les produits. Si on arrange avec la SNCC et qu’on règle le problème des wagons, je pense que nous allons inonder ce côté là des produits », a précisé le DGA de Cobil.
Une question reste, cependant, pendante, c’est celle de la structure des prix.
« L’autre problème que nous sommes en train de traiter, c’est sur la structure des prix. Quelle est la structure des prix à appliquer dans le centre parce-que cette zone est rattachée à la zone sud dont les prix sont plus élevés avec les différentiels. Nous voulons proposer dans les recommandations, que les produits qui vont vers le centre viennent de l’Ouest parce-que les prix sont faibles et les différences sont faibles et la population va en bénéficier. L’écart entre les prix est de 1000FC quand on appliquait réellement la structure parce-qu’avec les produits qui viennent de l’Ouest qui sont à 3000 FC, alors que les produits qui viennent du Sud sont à presque 4000 FC », a souligné le DGA de Cobil.
En ce qui concerne les normes, la Cobil rassure que cela sera chose faite surtout qu’il ya l’economie qui est en train d’être boostée avec des entreprises qui s’installent dans le Grand Équateur, et aussi la Province orientale qui augmente le taux de consommation, alors qu’hier les produits devenaient périmés par manque de consommation.
Rachel Kitsita