Un mois après la rentrée scolaire, les enfants des déplacés de guerre cantonnés dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, ne vont toujours pas à l’école.
Dans cette partie de l’Est de la RD Congo, plusieurs enfants ne savent pas comment accéder aux établissements privés ni publics faute de moyens, a déclaré le directeur de l’EP Mboga, le site où sont cantonnés les déplacés.
Soucieux du sort de leurs enfants, quelques enseignants déplacés ont décidé de se lancer dans le bénévolat en encadrant eux-mêmes leurs enfants.
« Nos enfants ne vont pas à l’école. Voyant cela, nous nous sommes organisés, nous avons pris les enseignants parmi les déplacés et les enfants des déplacés. Nous avons demandé quelques salles ici à l’EP Mboga mais ils n’ont aucun moyen, pas d’uniformes ni des cahiers”, a déclaré Musekura Théo, responsable des déplacés venus de Rutshuru.
Dans les salles de classe, les enfants sont assis à même le sol, sans uniforme, et les enseignants n’ont aucune motivation. Ces derniers lancent un appel au gouvernement central à penser à leur sort.
« Nous demandons qu’il (gouvernement) puisse nous aider avec les uniformes, donc, les objets classiques des élèves et nous. Les enseignants, nous donner quelque chose comme motivation. On ne veut pas rester ici, nous voulons la sécurité, que nous puissions rentrer chez nous”, a indiqué un enseignant.
Rappelons que c’est depuis le mois de juin dernier que plusieurs habitants de Rutshuru se sont déplacés massivement vers le territoire de Nyiragongo, fuyant les affrontements entre l’armée loyaliste et les terroristes du M23. Pour le moment, plus de 3000 ménages sont cantonnés dans ce territoire du Nord-Kivu.
Esaïe Tsongo