Les deux envoyés spéciaux du président Félix Tshisekedi, facilitateur du processus de transition au Tchad, ont, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 10 novembre 2022, à Kinshasa, fait la restitution de leur mission effectuée à N’djamena, capitale Tchadienne, qui connaît une crise politique.
Selon le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, il s’agissait d’une mission de prise de contact avec les autorités Tchadiennes.
« C’était une mission de prise de contact, (…) nous devrions savoir avec qui nous allons parler, dialoguer. Nous avons rencontré le gouvernement, par le biais du premier ministre, nous avons échangé et présenté les décisions de la CEEAC. Après échange, nous avons sollicité que le gouvernement puisse mettre en notre disposition les accords signés par les Tchadiens, notamment le dialogue de Ndjamena. Aussi, obtenir la feuille de route de transition du Tchad afin d’obtenir les listes des partis politiques, société civile, politico – militaire, les noms de leurs responsables pour nous permettre de faire la planification des actions à mener au Tchad », a-t-il fait savoir.
Suite aux événements du 20 octobre dernier qui ont causé la mort d’une cinquantaine de Tchadiens et blessé d’autres, ce membre du gouvernement Sama a annoncé la mise en place d’une enquête internationale.
« Nous avons échangé avec la coordonnatrice des Nations-Unies au Tchad, avec qui nous avons soumis qu’il y ait enquête internationale sur la situation du 20 octobre 2022. Les parties prenantes à cette enquête sont notamment l’UA, la CEEAC et d’autres partenaires du Tchad », a indiqué le ministre Mazenga.
Par rapport aux critiques portées sur la crédibilité de Félix Tshisekedi désigné comme facilitateur du processus de transition au Tchad, Didier Mazenga les a rejetées, tout en affirmant que le président de la République ne peut refuser des responsabilités au niveau de la sous-région.
Jaël Moloway