La France, via le Groupe Agence Française de Développement (AFD), a signé un protocole d’accord avec la RDC, pour le financement du projet « Pour Elles : Appui aux femmes entrepreneures ».
Ce projet vise notamment la subvention de 12 millions d’euros en appui à l’autonomisation économique des femmes entrepreneures.
L’accord a été signé en présence des ministres d’État de l’Entrepreneuriat et des petites et moyennes entreprises, et des Finances pour la partie congolaise, mais aussi de l’ambassadeur de France en République démocratique du Congo et Safia Ibrahim, directrice de l’Agence Française de Développement (AFD), qui ont représenté la France.
D’après le service de communication de l’Ambassade de France, ce protocole d’accord fait suite au constat selon lequel les femmes qui comptent plus de 40 % en République démocratique du Congo, se butent à de nombreuses contraintes pour entreprendre.
Le projet « Pour Elles : Appui aux femmes entrepreneures » a pour objectif de contribuer à l’autonomisation économique des femmes en RDC, et de participer à la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes.
Cet appui est destiné aux entreprises portées par des femmes dans les provinces de Kinshasa, du Kwilu et du Sud-Kivu, et, à renforcer les acteurs de l’écosystème public-privé qui appuie l’entrepreneuriat féminin.
L’intégralité des fonds sera déléguée à l’opérateur Expertise France (EF), coordinateur du projet pour le groupe AFD, avec un ancrage institutionnel auprès des ministères du Genre, famille et enfant et de l’Entreprenariat et des petites et moyennes entreprises, qui assureront la co-présidence du comité de pilotage du projet.
Ainsi, note ce communiqué, en marge de cet accompagnement, « le projet servira au renforcement des capacités de l’approche genre des acteurs public-privé, notamment l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat Congolais (Anadec), les ministères, les agences, les incubateurs, ou encore les réseaux de femmes entrepreneurs », a indiqué Eustache Muhanzi Mubembe, ministre de l’Entrepreneuriat.
« De 2022 à 2026, 70% du montant serviront à accompagner et à soutenir financièrement les femmes entrepreneures, en tenant compte des difficultés qui ralentissent le développement de leur activité. Les candidates retenues seront sélectionnées à travers un appel à projets, en vue de mobiliser au maximum l’expertise locale disponible et parfois déjà identifiée », a souligné Safia Ibrahim, directrice de l’AFD en RDC.
Les discriminations envers les femmes, le manque d’éducation, de formation, de financement, le mariage, les grossesses précoces, les activités domestiques souvent incompatibles avec une activité professionnelle, peuvent également représenter un frein à l’accès à l’entrepreneuriat et maintenir ces femmes dans le secteur informel.
L’Agence Proparco, filiale du groupe AFD dédiée au secteur privé, prendra également part à cette initiative à travers l’octroi de garanties aux institutions financières, notamment les garanties Euriz, qui visent à encourager le financement des Pme dans des secteurs d’activité et les segments à fort impact de développement (dont les Pme détenues ou dirigées par des femmes), en offrant une couverture à hauteur de 70% du montant des prêts octroyés par les banques.
Quid du groupe Agence française de développement ?
À noter que le groupe AFD construit avec ses partenaires des solutions partagées, avec et pour les populations du Sud. Ses équipes sont engagées dans plus de 4000 projets sur le terrain, dans les Outre-mer, dans 115 pays et dans les territoires en crise, pour les biens communs – le climat, la biodiversité, la paix, l’égalité femmes-hommes, l’éducation ou encore la santé.
Ces équipes contribuent ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD) pour un monde en commun.
Josué Bengbazo