C’est dans la matinée de ce mercredi 30 novembre que le calme est revenu à Kishishe, un village du groupement Bambo en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, après des violents combats qui ont opposé le mardi 29 novembre, des rebelles du M23 à une coalition des milices locales.
Des informations de la région font savoir que la grande partie de la population locale a pris refuge vers Kibirizi dans le groupement voisin de Mutanda, craignant le retour des rebelles qui tentaient à nouveau reprendre le contrôle de cette entité après leur échec la semaine dernière.
Mumbere Shamuka, chef de village de Kishishi, declare à Actu30.cd que des dégâts humains importants ont été enregistrés dans le rang de la population lors de ces affrontements.
L’autorité locale confirme la mort de nombreux civils tués par des rebelles du M23. Il témoigne s’être lui-même sauvé de justesse.
Les coordinations des sociétés civiles des territoires de Rutshuru et Nyiragongo dans une lettre d’indignation adressée au gouvernement congolais parlent d’au moins 40 civils tués par des rebelles M23/RDF dans leurs tentatives de récupération du village de Kishishe.
Selon ces structures citoyennes au moins 30 civils ont été tuées dans une église adventiste locale et 8 autres, tous chantres, ont été abattus dans le temple de l’église CEPAC de Kishishi.
Tout en condamnant ce nouveau bain de sang, les organisations de la société civile de Rutshuru et Nyiragongo invitent le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités afin d’arriver à la débâcle totale des rebelles terroristes M23 dans cette partie du Nord-Kivu.
Le député provincial du Nord-Kivu Kakule Nzaghani déclare pour sa part qu’à part l’assassinat des civils, ces rebelles terroristes M23/RDF ont également enlevé une dizaine des jeunes de Kako, Bambi et Tongo qu’ils ont enrôlé par force au sein de ce mouvement terroristes.
Cet élu provincial du Nord-Kivu demande à son tour au gouvernement congolais de tout mettre en œuvre afin de traquer ces terroristes qui se livrent également aux viols des femmes et aux pillages des biens de la population. Kakule Nzaghani plaide pour une assistance humanitaire en faveur des déplacés de Rutshuru.
Anderson Shada Djuma/Beni
