Le Comité technique interinstitutionnel de lutte contre l’apatridie (CTLA), en partenariat avec l’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR), a organisé, jeudi 1er décembre 2022, à Kinshasa, une formation à l’intention des membres de la société civile sur les questions liées à la nationalité et l’apatridie.
En organisant cette formation, le CTLA veut sensibiliser les organisations de la société civile sur les enjeux de l’adhésion de la RDC aux Conventions sur l’apatridie de 1954 et de 1961 portant respectivement sur le statut des apatrides et la réduction des cas d’apatridie et identifier les actions phares à mener en 2023 pour accompagner le gouvernement congolais dans le processus d’adhésion auxdites Conventions, a fait savoir le coordonnateur du projet CTLA, Jean-Raphaël Liema, à la presse.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme du développement durable des Nations-Unies qui exhorte les Etats à garantir une identité juridique à tous par l’enregistrement des naissances à l’état civil afin d’éviter l’apatridie.
Selon le HCR, plus de 10 millions de personnes dans le monde se retrouvent dans une situation d’apatridie. C’est le cas également pour la RDC. Les causes sont, entre autres, les défaillances du système d’enregistrement des faits d’état civil et du cadre législatif sur la nationalité, le défaut d’enregistrement des naissances à l’état civil, mais surtout l’ignorance des mécanismes préventifs de l’apatridie et les mentalités rétrogrades sur l’enregistrement des naissances.
Et pour éradiquer l’apatridie d’ici 2024 en RDC, le CTLA, à travers la société civile, va mener des actions notamment sensibiliser la population sur l’apatridie et ses conséquences et la nécessité d’enregistrer les naissances, encourager l’État congolais à ratifier les Conventions de 1954 et 1961 sur l’apatridie et exhorter les parlementaires à légiférer une loi en la matière.
Elysée Mafu
