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Dossier filles torturées au Maniema : Des notables dénoncent et appellent à l’intervention du gouvernement central pour stopper ces actes

La population de Salamabila, entité située dans le territoire de Kabambare, au Maniema, sont victimes des actes de torture de la part des miliciens Maï-Maï/Malaïka qui interdisent les femmes et filles de porter les pantalons et les mini-jupes.

Plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux, depuis le 21 janvier dernier, montrent les jeunes hommes en train de fouetter les femmes et filles devant leurs responsables dans le village Machapano du secteur de Bangubangu Salamabila.

Ces actes ont été dénoncés et condamnés par plusieurs notables et membres de la société civile de la province du Maniema.

Pour le sénateur Augustin Matata Ponyo, les gouvernements central et provincial doivent se prendre en charge

« C’est inacceptable de voir les filles et femmes de Salamabila, au Maniema, être fouettées nues comme à l’époque de l’esclavage. Le gouvernement central et le gouvernement provincial se doivent de prendre des mesures devant garantir la protection et la sécurité des citoyens », écrit l’ancien premier ministre sur Twitter.

Pour sa part, maître Sadi Vumbi, président de la société civile de Salamabila, hausse le ton contre le traitement inhumain infligé aux habitants de ce coin du pays et sollicite l’intervention du gouvernement.

 » Je suis venu dénoncer et déplorer les actes de violations graves de droits de l’homme qui se commettent à Salamabila. J’ai parcouru l’arsenal juridique congolais, je n’ai pas trouvé aucune disposition de la loi qui interdit le port d’une jupe courte ou longue soit d’un pantalon à une femme. C’est-à-dire tout ce qui n’est pas interdit est permis, c’est un principe de droit », a-t-il dit à la presse.

Ce dernier a demandé au gouvernement congolais d’accélérer le processus de paix de Nairobi afin que dans ce mois de janvier l’on trouve une solution à cette situation de Salamabila.

Pour rappel, le sud de la province du Maniema connaît, depuis 2016, un activisme des groupes armés avec la présence de plusieurs infractions de la milice Maï-Maï/Malaïka. Ces infractions constituées des populations autochtones commettent des attaques, tueries et kidnappings. Ils justifient les violences par le non-respect du cahier de charge signé avec Namoya Mining, filiale du groupe Banro Corporation, une société de droit canadien. La firme a annoncé, en juin 2020, avoir vendu sa mine d’or de Namoya à Shomka Resources Ltd, dans laquelle la société chinoise Baiyin International Investments détient une part minoritaire.

Prince Mwembo/Maniema

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