Le président de la République Félix Tshisekedi a, depuis la Chine où il séjourne dans le cadre d’une visite d’État, fustigé le comportement de l’opposition congolaise qui multiplie désormais des manifestations de terrain.
Face à la diaspora congolaise, ce jeudi 25 mai, à Beijing, le chef de l’État a noté une démarche paradoxale des leaders de l’opposition qui dénoncent le processus électoral auquel ils se sont inscrits en prennant notamment des cartes d’électeurs.
« L’opposition ne sait finalement pas ce qu’elle veut. Elle a dénoncé des choses, elle a dénoncé la CENI, la Cour constitutionnelle. Finalement, ces mêmes opposants ont quand-même rejoint le processus. Ça me rappelle un peu 2018 lorsque les mêmes là étaient en train de dire nous ne voulons pas de la machine à voter, puis à une semaine des élections, on accepte la machine à voter. C’est la même chose : on dénonce mais le lendemain, on va s’enrôler et on prend la carte d’électeur. On ne sait pas ce qu’on veut », a lancé le premier citoyen de la RDC.
Félix Tshisekedi a saisi l’occasion de cet échange avec les congolais résidant en Chine, pour affirmer une nouvelle fois que les élections auront bel et bien lieu à la date prévue par le calendrier électoral.
Les leaders de l’opposition Augustin Matata, Delly Sesanga, Martin et Moïse Katumbi ont manifesté, ce même jeudi, à Kinshasa pour dénoncer le processus électoral qu’ils jugent « chaotique ». Pour eux, Félix Tshisekedi orchestre une forfaiture pour rempiler avec un second mandat à la tête du pays.
Corneille Lubaki
