Des femmes juristes de Kananga, au Kasaï Central, sont en atelier de formation, depuis mercredi 10 mai 2023, à l’initiative du Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
Ces assises de trois jours, soit du 10 au 12 mai courant, portent sur la lutte contre l’impunité des crimes graves et s’inscrivent dans le cadre du projet « Renforcement de l’accès à la justice et réinsertion socio-économique pour et par les jeunes, hommes et femmes pour promouvoir la cohésion sociale pacifique entre les personnes déplacées et les membres de la communauté hôte, la consolidation et la participation inclusive de la population au développement local au Kasaï Central et Kasaï », financé par le Fonds des Nations-Unies pour la consolidation de la paix.
D’après le coordonnateur du BCNUDH, ces femmes juristes sont formées sur les notions liées à la lutte contre l’impunité des crimes graves dans le seul but de promouvoir la justice transitionnelle qui est déjà en marche, pour réprimer tous les auteurs de crimes commis dans l’espace Kasaï lors du phénomène Kamwina Nsapu.
« Vous êtes sans ignorer que le BCNUDH, conformément à son mandat de lutte contre l’impunité, appuie les autorités judiciaires du Kasaï Central dans l’identification des cas dits prioritaires, de graves violations des droits de l’homme commises dans la province entre 2016 et 2017 lors des conflits communautaires Kamwina Nsapu », a rappelé Elvis Banga.
Et d’ajouter : « Au moment où nous parlons, se tiennent à Kinshasa, les audiences du procès sur les crimes graves commis à Mulombodi. La société civile, vous constituez un rôle important dans ce processus de lutte contre l’impunité particulièrement celle du Kasaï Central où un programme de justice transitionnelle est déjà en marche à travers les poursuites judiciaires à l’endroit des auteurs des crimes graves, et aussi le mécanisme non judiciaire de recherche de la vérité, qui est la Commission provinciale Vérité, justice et réconciliation ».
Les participantes, de leur côté, apprécient la tenue de cette formation sur les nouvelles notions non encore apprises, qui pourront constituer un socle de leur travail sur terrain dans la sensibilisation des communautés sur les formes de crimes graves.
Mwambilayi/Kananga