Plusieurs édifices publics sont menacés de disparition suite aux têtes d’érosions dans plusieurs coins de la ville de Kananga, au Kasaï Central, alerte la société civile du peuple.
D’après son coordonnateur, Emmanuel Kabukapu, il s’agit des écoles publiques comme privées, des centres de santé, des écoles et tant d’autres infrastructures d’intérêt général qui risquent d’être engloutis par les érosions si les interventions n’arrivent pas à temps.
Pour remédier à cette situation le plus rapidement possible, cet acteur de la société civile qui s’est confié à la presse, mardi 16 mai 2023, recommande au gouverneur et aux membres de son gouvernement d’affecter leurs salaires de deux mois au financement des travaux d’éradication de ces érosions afin de protéger ces édifices.
Il appelle également l’autorité provinciale à bloquer, pour les mêmes raisons, les invisibles des députés provinciaux de deux mois, afin d’atteindre un montant exorbitant, en attendant le projet de la lutte anti-érosive financé par la Banque mondiale.
« Aujourd’hui, il y a les députés qui pensent et disent à haute voix que le gouverneur Kabeya leur donne 1.500.000 FC le mois et le gouverneur lui-même dit qu’il paye régulièrement les membres de son gouvernement. Et lorsque vous payez votre gouvernement chaque le 20, et vous donnez aux députés 1.500.000 FC, pendant ce temps on perd nos édifices c’est anormal« , a dit Emmanuel Kabukapu.
Et de poursuivre : « En attendant que la Banque mondiale puisse débuter les grands travaux, en attendant que Safrimex débute les grands travaux, il est important que le ministre des ITPR en province, s’il a peu de moyens, il peut d’abord stopper l’évolution en attendant les grands travaux, pour qu’on puisse sauver les édifices que nous avons. Il faut les moyens, il faut qu’on ne donne pas aux députés ces 1.500.000 et que le gouverneur et tout son gouvernement ne puissent pas toucher à leurs salaires du mois d’avril et du mois de mai, et là, on aura plus de 100.000 USD pour stopper ces ravins ».
D’après plusieurs rapports de la société civile, la ville de Kananga compte plus de 150 têtes d’érosions qui ont déjà causé plusieurs dégâts matériels, notamment l’écroulement des maisons des particuliers et des bâtiments d’intérêt public.
Mwambilayi/Kananga