L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a exprimé sa préoccupation sur le recule du respect de la protection des droits de l’homme. C’était au cours d’une conférence de presse tenue, le 27 mai, à Kinshasa, en RD Congo.
D’après le président de l’ACAJ, cette situation est plus inquiétante qu’en 2018, alors que le projet de société du président Félix Tshisekedi avait pour soubassement l’instauration d’un État de droit en RDC.
Sur base de son monitoring, cette structure de défense des droits de l’homme condamne d’une part la violence sur les manifestants du 20 mai dernier mais aussi l’obstruction systématique de la part de l’État quant à l’exercice de leurs activités politiques. Elle félicite la Police nationale pour avoir placé à la disposition de la justice militaire des éléments présumés auteurs de ces bavures.
En outre, l’ACAJ promet de soumettre au vice-premier ministre de l’Intérieur et sécurité un projet de mise en place urgente d’un cadre permanent de concertations devant regrouper les représentants de son ministère, des partis politiques, regroupements politiques ainsi que la société civile afin de suivre et régler tous les cas d’obstruction à l’exercice des libertés publiques avant, pendant et après les élections.
S’agissant du procès de l’ancien conseiller privé du chef de l’État, Fortunat Biselele Kayipangi, l’ACAJ a exprimé aussi sa profonde préoccupation.
« L’ACAJ estime qu’en cette période pré-électorale où la RDC fait face à des défis sécuritaires majeurs, la tenue d’un tel procès risque d’avoir un impact politique négatif sur l’opinion et remettre en question la volonté de la restauration d’un État de droit en RDC », a déclaré Me Georges Kapiamba.
Pour rappel, Fortunat Biselele est accusé par la justice congolaise d’être en intelligence avec le pays agresseur de la RDC, le Rwanda, et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Moloway Jaël