Depuis un certain temps, la République démocratique du Congo fait face à des menaces directes ou voilées de bannissement de son cobalt à l’expottation vers le marché international, note un communiqué de la ministre des mines Antoinette N’Samba Kalambayi rendu public ce lundi 31 juillet.
Selon ce membre du gouvernement Sama Lukonde, ces menaces de bannissement ont pour prétexte les irrégularités dans la chaine de possession et/ou d’extraction du cobalt, qu’il soit issu de la filière de production artisanale ou industrielle.
A travers ce communiqué, la ministre des mines qui remet les pendules à l’heure relève que la RDC recèle dans son sol et son sous-sol diverses substances minérales dont les gisements peuvent ètre exploités de façon industrielle ou
rrtisanale selon les facteurs techniques et économico-financiers du moment.
« Dans sa volonté de formaliser et améliorer le système de traçabilité des minerais dans la filière artisanale plusieurs projets ont été mis en place« , souligne-t-elle.
Dans l’optique d’un développement et d’une évolution de l’extraction au puits vers celle de la petite mine et à des fins d’amélioration et de sécurisation du secteur minier, la RDC, explique Antoinette N’Samba, a abouti avec le soutien des partenaires à :
- La validation du cadre normatif sur le cobalt d’exploitation minière artisanale et à petite échelle, avec l’Initiative pour une chaîne d’approvisionnement en Minerais Responsable (Responsible Minerals Initiative, RMI), organisme américain regroupant plus de 400 entreprises membres, qui établit une série d’exigences en matière environnementale, sociale et de gouvernance pour les sites miniers, permettant une traçabilité optimale des minerais ;
- L’opérationnalisation de l’Entreprise Générale du Cobalt, qui oeuvre à la valorisation du cobalt issu de la production artisanale en faveur du développement économique en RDC;
- La mise sur pieds de la Commission Interministérielle sur le travail des enfants dans le secteur des mines artisanales, « CISTEMA» en sigle, en vue d’accélérer la sortie des enfants et des personnes vulnérables des mines ainsi que leur reconversion ;
- La viabilisation des Zones d’Exploitation Artisanale avec l’appui du BGR, organisme géo scientifique du gouvernement allemand ;
- La mise à disposition des Zones de Recherche Géologiques (ZRG) par le Service Géologique National (SGN-C) et ce, à travers différents projets de prospection géophysique et géochimique.
En outre, fait savoir la Ministre , la formalisation du secteur minier artisanal se fait dans le plein respect du Code minier et de ses mesures d’application. Aussi, souvient-elle que la part de la filière artisanale reste minime, dans l’exploitation minière en RDC, particulièrement pour ce qui concerne les métaux cupro-cobalifères et leurs accompagnateurs.
Rachel Kitsita