Le Mouvement solidarité des femmes sur le fleuve Congo (SOFFLECO) s’inquiète du silence qui s’installe dans le dossier relatif à la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa par la société de droit angolais Catoca mining.
Cette structure de la société civile appelle le gouvernement congolais à tout mettre en œuvre pour que la justice soit faite en faveur des victimes de la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa deux ans après.
« Notre organisation déplore l’indifférence du gouvernement central, des députés nationaux et provinciaux face à cette catastrophe provoquée par la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï, suite au rejet des déchets toxiques de l’entreprise minière angolaise Catoca mining, qui a causé la mort d’au moins 12 personnes, des milliers de cas de diarrhée et maladies cutanées, il y a maintenant deux ans passés. Nous exigeons que justice soit rendue en faveur de ces victimes », a déclaré, vendredi, un membre de la délégation du SOFFLECO en visite à Tshikapa pour s’enquérir de cette situation.
Elle exige la mise en place d’une Commission mixte d’experts à laquelle feront partie les acteurs de la société civile et des membres des communautés locales en vue de la recherche urgente des voies et moyens de réparation et de justice.
Notons qu’à la fin du mois de juillet 2021, les eaux des rivières Tshikapa et Kasaï ont été colorées en rouge. Les poissons et d’autres espèces aquatiques ont été retrouvés morts. Malgré l’appel des autorités provinciales aux riverains de ne pas les utiliser ou consommer, les conséquences étaient déjà enregistrées.
Environ 968.000 habitants dont 161.490 ménages, ont été affectés selon les statistiques du ministre des Affaires sociales et des organisations non gouvernementales (ONG).
Une plainte a été déposée contre cette société au Tribunal de grande instance de Tshikapa par la fondation Muna yala. Un jugement par défaut a été rendu en défaveur de cette société.
Janderson Nyembue/Tshikapa
