Une plainte a été déposée au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe par Fabrice Kikukama Bonyoma, activiste des droits de l’homme, sollicitant des poursuites judiciaires contre maître Constant Mutamba pour « corruption de la jeunesse, rébellion contre les institutions et injures publiques ».
« En effet, en date du 12 août 2023, monsieur Mutamba a tenu un meeting au terrain Assossa, dans la Commune de Kasa-Vubu, au cours duquel, il a déclaré, sans preuve, que le pays est gouverné par un groupe d’individus qui détournent au quotidien les fonds de l’État sans que la justice ne les inquiète. Il a ajouté que la justice congolaise est infestée par la corruption à outrance, qui la rend complice de ces détournements qui constituent, selon lui, la principale cause de la faillite de l’État congolais », peut-on lire dans cette plainte consultée ce jeudi par Actu30.cd.
Et de poursuivre : « D’où, il a appelé les jeunes à se révolter et à se rebeller contre les institutions légalement établies, à travers son slogan « Rupture », qu’il a qualifié de révolution pacifique. Il a appelé les jeunes des familles modestes à s’en prendre physiquement aux dignitaires issus des familles riches qui, selon lui, gèrent le pays depuis 1960 ».
D’après Fabrice Kikukama Bonyoma, ces actes commis délibérément « constituent une atteinte à l’ordre public et sont constitutifs des infractions prévues et punies par le Code pénal congolais ».
Pour lui, C. Mutamba doit être jugé en « procédure de flagrance », conformément à la rigueur de la loi, afin qu’il réponde de ses actes.
Il faut rappeler, lors de son dernier meeting consacré à la présentation de son offre politique « Rupture », Constant Mutamba a demandé à la population de changer la classe politique. D’où, a-t-il dit, il doit y avoir une rupture avec les anciennes figures de la politique qui ont « pillé » depuis 1960.
James Mushiya