Sur instruction du président de la République, Félix Tshisekedi, deux hauts officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo ont été arrêtés, le dimanche 03 septembre, et mis à la disposition de l’Auditorat militaire dans le cadre des enquêtes sur la répression sanglante d’une manifestation organisée à Goma, au Nord-Kivu, le 30 août dernier, par les fidèles de la secte Wazalendo pour exiger le départ de la MONUSCO.
Il s’agit du colonel Mike Mikombe, commandant de brigade interarmées de la Garde républicaine, ainsi que du commandant Bawili qui dirige le 19ème régiment des FARDC.
À en croire le ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, qui a livré cette information à la presse, tous les responsables militaires et sécuritaires de la ville de Goma ont été auditionnés dans le cadre de ces enquêtes.
Le patron de la sécurité a annoncé, par la suite, la tenue d’un procès en flagrance dans les heures qui suivent pour établir les responsabilités.
La Commission interministérielle Goma invite les familles des victimes à entrer en contact avec l’Auditorat militaire supérieur de la province du Nord-Kivu pour d’éventuelles dénonciations. Par ailleurs, le gouvernement appelle la population au calme et à faire confiance à la justice.
Pour rappel, le président de la République avait, lors du conseil des ministres du vendredi 1er septembre dernier, décidé de dépêcher une délégation gouvernementale à Goma pour faire toute la lumière sur la mort de 43 personnes lors de la manifestation anti-MONUSCO.
Yann Ekutshu
