Face à la récurrence des accidents et autres incidents sur le fleuve Congo, le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Me Marc Ekila, a décidé d’interdire à 102 embarcations en bois en situation irrégulière de navigeur.
La décision du patron des Transports a été prise après la mise en place, depuis le 12 septembre dernier, d’une mission de contrôle et d’identification des unités flottantes ainsi que du recensement du personnel navigant.
Les conclusions partielles de cette mission présentées, le mercredi 1er novembre, devant la presse, par le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, maître Marc Ekila, font état de 246 unités flottantes avec coque en acier identifiées dont 159 barges. Parmi elles, 37 ont été envoyées au contrôle technique avant la reprise de toute navigation sur le fleuve Congo.
S’agissant du personnel navigant, le patron du secteur de Transports a indiqué que sur les 180 identifiés, 19 au total n’ont pas des titres des capacités professionnelles validés et 60 n’ont simplement pas des titres.
Pour les embarcations en bois, à la base, selon les statistiques officielles données par le ministre des Transports, de 88 % des cas d’accidents qui ont causé la mort, tout au long de cette année 2023, de 644 personnes, 162 ont été identifiées dont 102 ne possédent pas des titres.
Pour le ministre Marc Ekila, cette décision vient normaliser ce secteur, remettre l’autorité de l’État et s’inscrit dans la ligne directive du chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui, lors du conseil des ministres du 13 octobre dernier, a rappelé l’importance de lutter contre ce phénomène afin de mettre fin aux accidents sur le fleuve Congo
« Il est temps de donner un signal fort, il est temps de démontrer à nos compatriotes que l’État ne les a pas abandonnés parce-que nous, l’Etat, nous avons l’obligation d’assurer la protection des personnes et de leurs biens d’où elles se trouvent surtout en matière de transport « , a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le ministre des Transports a annoncé des pourparlers avec l’Institut national de préparation professionnelle ( INPP) pour l’ouverture d’une filière de formation du personnel navigant.
Signalons que cette décision intervient après une série d’accidents survenue sur le fleuve Congo dont la dernière en date est le naufrage enregistré dans le nuit du samedi 21 au dimanche 22 octobre à Mbandaka, dans la province de l’Équateur, où une embarcation en bois ( baleinière) à causé la mort de plus de 50 morts, d’après des sources officielles.
Yann Ekutshu