Le bureau de la Cour pénale internationale (CPI) a bouclé l’examen préliminaire, sur la demande des autorités congolaises, d’enquêter sur les différentes violations des droits de l’homme commises en RDC par les terroristes du M23.
C’est ce qu’a indiqué, ce jeudi 16 novembre 2023, à la presse le procureur adjoint de la CPI, Mame Mandiaye Niang, au terme de sa visite de trois jours effectuée à Kinshasa.
« Je viens de boucler une mission de trois jours à Kinshasa. Vous savez, les autorités d’ici avaient fait une demande à la CPI pour enquêter sur les violations commises ici. À ce jour, le bureau de la CPI a clôturé l’examen préliminaire sur cette demande et va prochainement saisir le juge pour se statuer pour savoir s’il y a des éléments nouveaux ou anciens avant de lancer une enquête, mais en attendant la Cour continue d’évaluer sur terrain et de faire des monitorings », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « Nous étions déjà en communication avec les autorités, sur place, nous avons eu à les rencontrer, ils nous ont exposé la situation, ils ont aussi partagé avec nous les défis et difficultés auxquels ils font face. Je vais retourner à la Haye avec mon équipe et nous allons analyser davantage sur tous ce que nous avons entendu pour voir comment nous allons les digérer’‘.
Par ailleurs, Mame Mandiaye Niang a précisé que les autorités congolaises ont la responsabilité première d’engager des procédures judiciaires à l’encontre des auteurs des violations des droits de l’homme commises en RDC, mais qu’au regards de l’immensité du pays, la RDC peut toujours compter sur la Cour pénale internationale.
Il a, en outre, salué les efforts consentis par les autorités de Kinshasa dans des situations difficiles pour protéger la population.
S’agissant du processus électoral en cours, le numéro un de la Cour pénale internationale a affirmé suivre de près la situation et promis d’intervenir en cas de violations des droits et libertés fondamentales de la population.
Il sied de noter que c’est en juin dernier que le gouvernement de la République démocratique du Congo avait demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes présumés commis par le groupe rebelle M23 au Nord-Kivu, dans la partie Est du pays.
Josué Bengbazo