Des agents de l’Administration publique débutent, ce lundi 04 au 12 décembre, au quartier général de la MONUSCO, à Kinshasa, un séminaire de sensibilisation et de formation pour lutter contre les discours de haine dans leur milieu de travail.
Cette activité, organisée par le ministère de la Fonction publique en collaboration avec la Mission d’observation des Nations-Unies en RDC, est placée sous le thème : « Prevenir contre l’extrémisme violent, incitation à la haine et affirmation du principe de neutralité et d’applitisme de l’Administration publique en contexte électoral ».
Pour Patrice Vahard, directeur du bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme et représentant de la cheffe de la MONUSCO, cette activité vise à promouvoir la paix.
« Cet atelier est né dans un esprit de la promotion de la paix sociale et des institutions efficaces de tolérance et d’inclusivité. Elle vise à mobiliser les services publics de l’État dans lutte contre l’incitation à la haine et à l’extrémisme violent notamment dans cette période électorale. Cette formation vise aussi à affirmer le principe de la neutralité des services publics face à toutes formes de manipulation d’opinion à des fins politiques« , a-t-il fait savoir.
En outre, la mission onnusienne en RDC a salué l’engagement des autorités congolaises dans la lutte contre les discours de haine , et réitéré son accompagnement à soutenir le gouvernement congolais sur cette lancée.
Le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, qui a lancé ces assises, a rappelé le bien-fondé de cette formation, tout en insistant que l’Administration publique est un lieu apolitique.
« L’Administration publique est et doit, plus que jamais, rester en dehors de toutes les propagandes politiciennes. Et assurer les prestations de qualité à l’ensemble des usagers quelles que soient leur appartenance politique, leurs origines sociales ou encore leur conviction politique ou philosophique. Il est important et essentiel, dans l’intérêt de toute la nation, de maintenir et de préserver l’Administration et de tous ses agents en dehors de ces influences politiques et de toutes les autres formes d’instrumentalisation, y compris les discours de la haine fondé sur le tribalisme ou le séparatisme en milieu professionnel« , a souligné Benoît Patrick Kamango.
D’après lui, ce séminaire permettra de sensibiliser les agens de l’État sur les méthodes de reconnaissance des signes précurseurs de l’extrémisme violent et fournira des outils indispensables pour intervenir efficacement à temp, en vue d’endiguer le risque mais aussi de prendre conscience des ravages de l’incitation à la haine et de renforcer l’engagement en faveur d’un discours public responsable qui favorise la cohésion sociale et la tolérance.
Moloway Jaël
