La Section d’affaires de la MONUSCO a organisé, jeudi 7 décembre, à Beni, au Nord-Kivu, un atelier de sensibilisation à la prévention et la réduction des violences en période électorale.
Une cinquantaine de personnes ont participé à cette activité qui s’est déroulée au quartier général de la MONUSCO en ville de Beni. Elle a réuni les responsables de la société civile, des regroupements de jeunes, des associations de femmes, des représentants des médias ainsi que des autorités locales civiles et militaires.
L’objectif de cette rencontre était de renforcer l’engagement communautaire pour permettre la tenue des élections pacifiques en RD-Congo.
Pour Guy Boyoma, un des membres de la société civile de Beni, la ville n’a pas besoin de nouvelles violences qui seraient liées aux élections.
»La ville de Beni, nous sommes dans un contexte d’insécurité. Nous avons connu beaucoup d’évènements ici à Beni. La population a déjà trop souffert. C’est une population traumatisée », explique-t-il.
Il a mis en exergue la nécessité d’organiser ce type de rencontre pour inciter des leaders d’opinion à jouer de leur influence afin de prévenir d’éventuelles violences électorales.Guy Boyoma a cité notamment les hommes d’église qui, selon lui, peuvent jouer un rôle majeur dans la prévention des violences.
« Pour arriver aux élections paisibles, nous demandons aux leaders communautaires de sensibiliser la population parce-qu’il y a des leaders au niveau des églises, par exemple, ils doivent sensibiliser. Ils doivent encadrer la population pendant cette période », a-t-il conseillé.
À l’en croire, les violences électorales viendraient dans une zone où la violence armée fait déjà beaucoup de victimes.
Le même point de vue de Gaspard est partagé par Madirisha Muhindo, chef de bureau urbain chargé de la décentralisation représentant du maire de la ville.
Pour lui, cet atelier tombe à point nommé, car la population a besoin d’être édifiée sur le danger d’un processus électoral caractérisé par les violences.
»La population a besoin d’être édifiée, d’être orientée. Et c’est le rôle de la société civile effectivement. Nous devons donc aider la population en donnant une éducation, des orientations et la bonne information pour que les élections se déroulent correctement », a-t-il dit.
Pour le chef de bureau de la MONUSCO à Beni, cette initiative est une illustration de l’engagement de la mission onusienne dans l’appui du processus électoral. Josiah Obat a rappelé notamment l’appui logistique qu’apporte cette mission qui a transporté, cette semaine, 10 tonnes de matériel électoral de Goma à Beni, en prévision des scrutins du 20 décembre prochain.
S’agissant de la sécurisation du processus électoral, Josiah Obat a rappelé que la MONUSCO a formé 1700 policiers congolais qui seront déployés le jour des scrutins présidentiel et législatifs dans la ville et le territoire de Beni.
Après Beni, des ateliers similaires vont être organisés dans la cité d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, ainsi qu’à Lubero. Au total, deux cents personnes vont prendre part à ces assises dans cette partie du pays, a indiqué la Division de l’information publique de la MUNOSCO bureau de Beni-Lubero.
Anderson Shada Djuma/Beni