Le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, siégeant en audience foraine ce vendredi 1er décembre à la prison centrale de Makala, a rejeté la demande de la défense de faire intervenir leurs experts pour la contre-expertise des documents qui mettent en cause leur client Stanis Bujakera.
Ce journaliste d’Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique est accusé notamment pour falsification de sceau de l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Ses avocats ont une nouvelle fois sollicité une demande de mise en liberté provisoire. Le conseil de ce professionnel de médias a motivé cette nouvelle demande d’une part par les conclusions de la recente enquête de « Reporters sans frontières » selon lesquelles le document placé à charge de Stanis Bujakera était déjà en circulation avant même que Jeune Afrique en parle.
Les autre motivations de la requête pour liberté provisoire sont l’absence d’indice sérieux de culpabilité ainsi que les conditions déplorables de l’incarcération de ce journaliste.
Pour le ministère public, les conclusions des enquêtes de Reporters sans frontières sont mensongères et ne visent qu’à distraire l’opinion et discréditer la justice. Le ministère public a promis de faire venir son expert lors de la prochaine audience.
Le Tribunal a renvoyé l’affaire au 22 décembre prochain pour la suite de l’instruction.
Josué Bengbazo