La Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a officiellement fermé, le mardi 26 décembre, sa base militaire de Lubero, chef-lieu du territoire du même nom dans la province du Nord-Kivu.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs autorités locales dont l’administrateur militaire, les membres de la société civile et de la MONUSCO, bureau de Beni-Lubero.
Prenant la parole, l’administrateur du territoire de Lubero a salué la présence de la MONUSCO qui a largement contribué à l’amélioration de la situation sécuritaire dans la zone.
« C’est normal que cette population puisse regretter le départ de la MONUSCO. Néanmoins nous étant que Congolais, je pense qu’il est temps maintenant de réfléchir : la MONUSCO a fait sa part, nous devons faire aussi la nôtre. Donc, nous devons fournir un effort pour sécuriser et stabiliser notre entité et plus particulièrement le territoire de Lubero »,a déclaré le colonel Allain Kiwewa.
De son côté, le chef de Bureau de la mission à Beni-Lubero s’est voulu rassurant quant à l’après-MONUSCO dans cette partie du Nord-Kivu.
« Tout ce que la MONUSCO a réalisé ici, c’est grâce à la population. Et c’est la même population-là qui doit continuer à garder les acquis que la MONUSCO laisse ici. On laisse ici une société civile qui est vraiment outillée. C’est notre souhait qu’elle continue à utiliser les mêmes outils pour continuer à lutter pour que la paix puisse revenir ici définitivement », a dit Josiah Obat.
A lui de poursuivre que, depuis Beni, la MONUSCO restera activement engagée aux cotés des populations locales, tout comme le système des Nations Unies.
« Aujourd’hui est un jour triste pour nous tous. C’est la MONUSCO qui quitte Lubero, pas le système des Nations Unies. Les agences, Fonds et Programmes vont continuer à demeurer à vos côtés. La Mission va rester à Beni et à partir de Beni, on va continuer à collaborer avec les partenaires que nous laissons ici. Mais en plus de ça, les agences des Nations-Unies vont continuer à travailler avec la population de Lubero. Nous ne partons pas de Lubero parce que quelqu’un nous a chassés ou qu’il y a des coups de feu. C’est conforme à notre plan de transition pour une sortie ordonnée et responsable du pays. C’est le principe même d’une Mission de maintien de la paix qui n’a pas pour vocation à s’éterniser dans les pays d’accueil », a-t-il renseigné.
En 21 ans de présence dans le territoire de Lubero, la MONUSCO a grandement contribué à la stabilisation de la région. De la société civile aux autorités politico-administratives, la présence de la MONUSCO a impacté positivement la vie des populations.
Anderson Shada Djuma/Beni