Le dernier rapport du groupe d’experts des Nations-Unies sur la République Démocratique du Congo (RDC) rendu public, le mercredi 3 janvier dernier, révèle une fois de plus des preuves accablantes de l’implication directe de l’armée rwandaise dans la guerre de l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans ce nouveau rapport, ces experts affirment avec des preuves établissant clairement que les RDF-M23 collaborent avec le groupe armé « Twirwanoho » qui sème mort et désolation dans la province du Sud-Kivu, voisine.
« Le groupe d’experts a établi la collaboration entre les Twirwaneho et le M23. Plusieurs sources, y compris des ex-combattants du M23 et des Twirwaneho et des personnes proches de deux groupes, ont corroboré que les chefs de deux groupes, en particulier Charles Sematama pour les Twirwaneho et Sultani Makenga pour le M23, visé par des sanctions, étaient en contact régulier », peut-on lire dans ce rapport.
Et d’ajouter : « Le colonel Thomas Ndori, commandant des Twirwaneho, a confirmé les liens entre les deux groupes dans un message audio diffusé en juin 2023 et authentifié par le groupe. Le colonel Ndori a affirmé qu’il n’y a [avait] pas de différence entre eux et que les Twirwaneho attendaient l’arrivée de troupes mixtes, notamment des combattants banyamulenge venant de Masisi et dirigés par un colonel qui apporterait des armes et des munitions. Le colonel s’appelait Moïse Byinshi Gakunzi, un déserteur munyamulenge des FARDC, considéré comme l’un des liens instrumentaux entre les deux groupes depuis qu’il a rejoint le M23 en mars 2023. L’enregistrement a conduit à l’arrestation de Ndori par les dirigeants Twirwaneho qui l’ont détenu plusieurs mois ».
Depuis 2022, les experts de l’ONU ne cessent de confirmer l’implication de l’armée rwandaise dans les différents massacres des civils à l’Est de la République démocratique du Congo.
Josué Bengbazo