La Section protection de l’enfant de la MONUSCO a séparé, mardi 30 janvier, 69 enfants dont 4 filles volontaires des FARDC au camp militaire de Mambango situé à 8 km du centre-ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Elle a mené cette action lors d’une séance de screening (vérification et identification) de 786 nouvelles recrues des FARDC dont 26 femmes. Ces dernières affirment avoir fui le « recrutement forcé par le mouvement rebelle du M23 ». Ces recrues ont été transférées au camp militaire de l’armée à Rwindi – (au Nord-Kivu) où elles arrivaient par vagues à Beni le vendredi 26 janvier dernier.
Après vérification, 69 jeunes mineurs ont été transférés par la MONUSCO à une ONG partenaire de l’UNICEF pour leur prise en charge psychosociale, dans l’attente de leur réunification familiale qui ne sera possible qu’une fois la guerre terminée.
Selon le responsable des nouvelles recrues au sein des FARDC pour la province du Nord-Kivu, le colonel Faustin Ndakala, ces jeunes qui ont fui le recrutement forcé par le M23 ont motivé leur décision par le souci de servir la nation, plutôt qu’une rebellion.
Parmi les 4 filles mineures séparées des candidats au recrutement au sein des FARDC, l’une d’elles est âgée de 17 ans et enceinte. Elle affirme avoir été « violée par 2 éléments du M23 et se dit incapable d’identifier le père de son bébé », rapporte un agent de la Section protection de l’enfant de la Monusco à Beni, qui s’est entretenue avec ces jeunes.
Anderson Shada Djuma/Beni