Le protocole d’entente signé entre le Rwanda et l’Union européenne (UE), le 19 février dernier, sur les minerais critiques est une prime à l’agresseur de la République démocratique du Congo.
Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque métropolitain de Kinshasa, l’a déclaré, samedi dernier , à Kinshasa, lors d’une messe d’action de grâce en faveur de la paix dans la partie orientale.
Pour le numéro un de l’église catholique en RDC, l’attitude ambiguë de la communauté internationale, particulièrement de l’Union européenne, qui dénonce l’implication du Rwanda et de son armée dans l’insécurité à l’Est et signe en même temps un accord de coopération sur les minerais pillés au pays de Lumumba, frise la complicité.
« Comment comprendre qu’au même moment où cette communauté internationale dénonce finalement l’implication du Rwanda et de son armée en soutenant le M23, l’UE signe un accord de coopération avec le Rwanda sur les ressources pillées de la RDC ? N’est ce pas là une prime à l’agresseur ? C’est un renforcement de l’action de l’agresseur dans ses velléités expansionnistes, c’est deux poids, deux mesures », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : « Le silence et l’inaction de la communauté internationale frisent nettement la complicité. En effet, il est inconcevable qu’avec les moyens dont elle dispose, la puissante organisation des Nations-Unies ait échoué à rétablir la paix dans notre pays ».
Le gouvernement a, de son côté, dénoncé cet accord signé entre le Rwanda et l’Union européenne sur les chaînes de valeur durables pour les matières premières et appelle à son annulation.
Josué Bengbazo