Le Collectif des radios et télévisions communautaires du Nord-Kivu (CORACON) dit avoir recensé au moins 30 stations de radios émettant dans les territoires de Masisi et Rutshuru, au Nord-Kivu, qui ne fonctionnent plus à cause de la persistance des conflits armés dans la province. Cette organisation a livré ce chiffre, mardi, en marge de la journée mondiale de la radio, célébrée le 13 février de chaque année.
Son coordonnateur, Kakule Vagheni Jacques, a fait savoir que la recrudescence de l’insécurité a impacté négativement le fonctionnement des radios dans des zones à conflits armés. Il a indiqué que, suite à cette situation, les habitants de Rutshuru et Masisi sont privés de leur droit à l’information.
« Il est crucial de reconnaître les défis auxquels font face de nombreuses stations de radios et journalistes à travers le monde, en particulier dans des régions affectées par des conflits et des crises, comme le cas de la province du Nord-Kivu. Nous sommes attristés de constater qu’une trentaine de radios ont été réduites au silence à Masisi et Rutshuru en raison des conflits armés privant ainsi les communautés de leur source d’information vitale », a-t-il déploré.
Pour Kakule Vagheni Jacques, cette situation a occasionné un déplacement des journalistes vers des milieux supposés sécurisés. Il a, en outre, précisé que dans ces entités, ces professionnels des médias, plus de 200, vivent dans des conditions précaires.
Au nom de cette structure, Kakule Vagheni Jacques a plaidé pour un renouvellement de l’engagement du gouvernement en faveur de la protection des journalistes et de la liberté de la presse.
Gloire Kamandi/Butembo