Au lendemain de la journée des casques bleus, la MONUSCO a remis, jeudi 30 mai, un lot de médicaments à la prison centrale de Beni, au Nord-Kivu. Depuis deux semaines, cet établissement pénitentiaire fait face à une épidémie de conjonctivite. Déjà, plus de 160 cas y ont été enregistrés.
Le responsable du dispensaire de cette maison carcérale, le docteur Robert Mwira, fait savoir que le lot de médicaments qu’il a reçu contient des antibiotiques et des anti-inflammatoires utilisés pour prendre en charge des personnes atteintes de conjonctivite. Le médecin révèle que son équipe dispose désormais de quoi limiter la propagation de l’épidémie au sein de la prison.
« Au début, nous avions eu une trentaine de cas. Après, nous nous sommes retrouvés avec 165 cas. C’est une maladie virale. Cette dotation va nous aider parce que nous avons reçu quelques solutions [d’anesthésie] topique pour l’œil. Il y a aussi des anti-inflammatoires parce que dans la conjonctivite, il y a la notion d’inflammation.C’était pour lutter contre la conjonctivite. Mais nous avons eu la bonne surprise de voir qu’il y a des antipaludéens. Il y a des médicaments contre la douleur. Il y a même des vitamines qui seront utiles pour nos pensionnaires qui sont en prison », déclare le docteur Robert Mwira, responsable de la clinique pénitentiaire.
Avec ses quelques 1500 détenus, la prison centrale de Beni connaît souvent des problèmes d’approvisionnement en médicaments. Ceux remis, le jeudi 30 mai, par le contingent indien de la MONUSCO devraient éviter des pénuries pendant quelques semaines, se réjouit le docteur Robert Mwira.
Le chef du bureau de la MONUSCO à Beni martèle, pour sa part, sur la nécessité d’assurer de bonnes conditions de détention dans cette prison. Une tâche que l’unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la Mission s’attèle à appuyer quotidiennement. C’est elle qui a plaidé pour la livraison de ces médicaments dès que l’épidémie de conjonctivite s’est déclarée au sein de la prison de Beni.
Anderson Shada Djuma/Beni